Algérie

Patrimoine : Quand la miniature fait parler les maures



Patrimoine : Quand la miniature fait parler les maures
On aura pas assez dit sur les inestimables richesses de la capitale, aujourd'hui enfouies sous terre, ou encore frappées d'interdit dans les casier «butins de guerre» au Louvres. Cette campagne d'acculturation à  grande échelle n'a toutefois pas réussi à  effacer les indinéables empreintes de grands miniaturistes tel Mohamed Racim, grâce à  qui on perçoit de très brillantes reliques architecturales du vieil Alger. Aujourd'hui,le patrimoine culturel continue de mettre le répertoire national sous les feux de l'événement. Les dernières recherches conduites sur la place de la régence font foi d'un gigantesque effort entrepris pour dépoussiérer tout un quartier antique datant de la période Otthomane. C'est le fameux centre des artisans, c'était le tout premier à  àªtre rasé par l'administration coloniale lors de la prise d'Alger. Des dizaines d'années passées avant la mise à  jour de ce site dévoilé à  même l'emplacement de la future station de métro. Il y aura d'autres surprises enfouies sous terre, c'est le fonds qui manque le moins : El Bahdja réclame aujourd'hui ses mille et une fontaines qui faisaient jadis sa fierté. Il a été établi par Hamdane Khodja, chargé de répertorier tout le patrimoine culturel et mobilier d'El Djazair, que toutes les adductions d'eau étaient relayées par les fontaines du beilick. coincées dans des niches en Mosaiques avec un bassin pour la retenue des eaux, ces fontaines dont l'architecture typique accompagne les tableaux miniatures de Racim sont aujourd'hui releguées dans l'oubli. Le foisonnement de ces merveilles aquatiques avait donné à  la citadelle un nom de «Ghandja» la limpide. D'utilité publique reconnue par le Beilicat, ces fontaines assuraient une consommation tous azimuts de l'eau pour breuvage, irrigation ou toilettage des places publiques et douèrates. Une armée de Guerabes, (porteurs d'eau à  la solde du Khodja prêtait mains fortes aux habitants en les pourvoyant d'eau. Dans leur tenue impeccable, ils ramenaient des jarres en cuivre dans les cours de maisons. La distribution d'eau se faisait dans le strict respect de la «Dala» un système de chaîne qui consacre le premier venu. La citadelle vivait la belle époque dans le strict respect de l'environnement. Tous les patios de maison étaient fleuri avec au milieu des cours un bassin d'eau avec nynuphare. La beauté du site se devait àªtre en adéquation avec l'art Andalous. Les anciens habitants du vieil Alger, avaient fui en majeure partie la reconquista. Leur venue dans la citadelle et sur les hauteurs d'Alger, Clos Salembier, El Biar, Hydra, et Kouba répondait à  un souci architectural qui ressemblait fort bien à  l'Andalousie perdue. La culture des fontaines nous revenait certes de Grenade. Les fontaines chantantes de l'Alambra y sont pour beaucoup dans la reconstitution des lieux. A l'intérieur du sanctuaire de Sidi Abderrahamne, se trouve encore l'une des rares fontaines qui a échappé à  l'usure du temps et le vandalisme. Dans la merveilleuse maison de Sidi Mahiedine, le dernier des princes Algérois, la restauration a fait son effet avec génial retour au millimètre près de tous les sites et monuments entourant cette maison de maître. Ain Lescrack (fontaine bleue), cet autre monument légendaire qui a tant marqué la culture, incite à  une profonde réflexion sur l'origine de la matière qui a donné du bleu turquois dans la fresque architecturale de Sidi Mahiedine. Sur les hauteurs d'Alger trône El Biar, comme son nom l'indique, un village avec un plan d'eau inestimable qui fit venir les Fahs et mettre en valeur d'autres fontaines pour l'irrigation des vergers.


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