Algérie

Patrimoine immobilier d'Oran



Patrimoine immobilier d'Oran


Restauration du patrimoine immobilier d'Oran
Gré à gré et absence de couverture contractuelle
D LOUKILPublié dans Liberté le 09 - 12 - 2013
Pour le reste des immeubles, sur lesquels interviennent des sociétés italiennes et espagnoles notamment, avec des centaines d'ouvriers algériens, elles ne disposent ni de contrats ni de documents les liant à l'administration.


Les opérations de restauration et de réhabilitation du patrimoine immobilier d'Oran, lancées depuis plus d'un an, sont au cœur d'un débat loin d'être fini, alors que les derniers aveux de certains responsables locaux en disent long sur la manière dont ont été gérés et conduits ces marchés très attractifs. Au point où, aujourd'hui, une forme de recadrage et de remise à l'ordre s'impose et qui déjà, pour les partenaires et les citoyens, devra aller vers la transparence et une rigueur réglementaire, sinon vers un audit. Et pour cause, si sur les chantiers de restauration touchant un premier lot de 436 immeubles du centre-ville des problèmes sont apparus entre grève, licenciement, retard dans les travaux, dans le paiement de situation financière imputé au maître d'ouvrage, c'est que des entreprises étrangères ne disposaient pas de contrats.
En effet, le directeur de l'OPGI d'Oran a été contraint de reconnaître, ces derniers jours, à l'occasion d'une journée d'étude tenue à Oran, que seulement 73 immeubles avaient une couverture contractuelle. Ce qui revient à dire que pour le reste des immeubles, sur lesquels interviennent des sociétés italiennes et espagnoles notamment, avec des centaines d'ouvriers algériens, elles ne disposent ni de contrats ni de documents les liant à l'administration. Au mieux, de simples PV de réunion stipulant la répartition des immeubles à réhabiliter.
Répartition ne s'appuyant sur aucune étude ni classement, faut-il le souligner. Plus grave, l'autre volet de ce programme de réhabilitation et de restauration du patrimoine historique immobilier d'Oran touche au choix du gré à gré ayant été imposé pour confier les différents marchés. Pourtant, certains montants et évaluations des travaux menés avaient un seuil pour lequel c'est l'avis d'appel d'offres qui aurait dû être retenu.
Du coup, le nouveau wali d'Oran a, lui aussi, choisi de clarifier les choses lors de cette journée d'étude qui s'est tenue, mercredi passé, en annonçant qu'à l'avenir il n'y aura plus "de gré à gré" pour l'octroi des contrats des chantiers de restauration et de réhabilitation. Des avis d'appels d'offres seront donc publiés à partir du
15 janvier 2014, notamment pour des lots d'immeubles au nombre de 60 à 100 à restaurer.
Des avis d'appels d'offres tout de même restreints pour faire jouer la concurrence entre entreprises étrangères ayant un savoir-faire avéré, dira-t-il. Et le wali citant surtout des entreprises polonaises et françaises qui se seraient manifestées.
Quant à l'enveloppe financière accordée par l'Etat pour ce programme, elle dépasse 1,5 milliard DA. En plus des immeubles anciens à vocation d'habitation, la restauration va aussi toucher des monuments ayant une valeur historique, culturelle et architecturale comme le siège de l'hôtel de ville, le siège de la chambre de commerce, l'ancien consulat américain et l'ensemble des bâtisses se trouvant sur la place du 1er-Novembre.
D. L



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