Algérie - Cuisine traditionnelle, patrimoine culinaire

Patrimoine immatériel de Bordj Bou areridj : Les vieilles recettes refont surface


Patrimoine immatériel de Bordj Bou areridj :  Les vieilles recettes refont surface
La wilaya de Bordj Bou-Arréridj a été marquée par une grande mobilité de populations et surtout une activité importante sur le plan économique, social et culturel. Cela s’est traduit par des traditions aussi nombreuses que significatives de l’identité de ces populations.
Ce qui a poussé les responsables du secteur de la culture de la wilaya à insister sur cet aspect lors de la célébration du mois de patrimoine qui a eu lieu le mois de mai dernier. C’est ainsi qu’une vieille recette comme la «Aoula» qui veut dire ‘‘stock’’ a constitué le clou du programme avec une exposition des produits qui la constituent et des conférences sur la portée de ce geste dont s’enorgueillissaient nos ancêtres.
Cette tradition qui a commencé malheureusement à disparaître consiste en le stockage de denrées alimentaires comme le blé, bien sûr, mais aussi la tomate, le poivron et même la viande. Si le premier était enterré dans des sortes de puits creusés dans les maisons appelés «matmour», les autres étaient séchés et salés. Ce qui permettait leur conservation en l’absence d’une chaîne de froid. En hiver ces denrées deviennent rares. Même les routes pour les acquérir sont impraticables. Ce qui obligeait les familles à recourir à ces recettes pour disposer de tous les produits durant toutes les saisons. L’aspect économique de la tradition a été mis en valeur puisque la rareté des produits provoquait l’augmentation de leurs prix. La qualité nutritive et même l’originalité du goût de ces produits a été également notée.
L’autre tradition qui a été soulignée dans le programme arrêté est le tatouage. Cette pratique qui est devenue une mode dans les pays occidentaux, et même en Algérie, avait des significations particulières qui n’ont pas manquées d’être étudiées par les experts. Ces derniers ont évoqué les régions où elles étaient utilisées ainsi que les différences qui existent d’un tatouage à un autre. Les raisons de l’engouement des jeunes pour cette pratique ont été mises en valeur aussi.
Les responsables du secteur de la culture, qui ont signé une convention avec le centre national de recherche
en matière d’anthropologie pour la constitution d’une banque de données dans le domaine des traditions en particulier et le patrimoine immatériel, espèrent attirer les habitants pour les sensibiliser sur l’importance de cet aspect et les pousser à participer à son enrichissement.
Notons que la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, qui est une mosaïque culturelle, dispose d’héritages différents selon les régions où habitent les citoyens. Ce qui donne des facettes aussi variées qu’originales.


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