Algérie

Patrimoine Diwane



Patrimoine Diwane
La classification de la musique et de la danse Diwane, en tant que patrimoine culturel immatériel national, est nécessaire pour la préservation et la protection de cet art populaire, ont indiqué des chercheurs et responsables de troupes rencontrés en marge de la 6e édition du Festival national de la musique Diwane à Béchar. Cette expression chorégraphique et musicale, ou plutôt cet héritage culturel enraciné dans la longue histoire du pays, doit maintenant faire l'objet d'une classification, afin de conforter les chercheurs en patrimoine et les adeptes du Diwane, a souligné Azzeddine Benyakoub, de l'université de Béchar. L'apport des études anthropologiques, sociales et culturelles, constitue un outil «important» pour le développement et la protection de ce patrimoine dont l'héritage culturel et social est partagé par plusieurs régions du pays, observe le Dr Mansour Margouma, chercheur en patrimoine à l'université de Mostaganem. La présence à travers le pays de troupes Diwane est une preuve de la préservation par la population, notamment les jeunes musiciens, de cet héritage culturel et social, d'où la nécessité de la création de «laboratoires ou structures spécialisées dans son étude au niveau de nos universités», a estimé l'universitaire Mohamed Belkhedem, lui-même membre d'un groupe Diwane à Oran. La classification au patrimoine national immatériel du Diwane est «salutaire pour sa survie et la pérennité d'une sonorité musicale séculaire», note, de son côté, le maâlem (maître) Bahaz Mohamed, de la troupe Gnawa de Blida. L'artiste, qui passe pour être actuellement l'un des doyens des musiciens du Diwane dans le pays, estime que «cette classification, si elle a lieu, constituera un moyen efficace pour la préservation de cet art populaire». Plusieurs autres musiciens des autres régions du pays abondent dans le même sens et pensent que le Festival de la musique Diwane de Béchar nourrit ce souhait de classification de ce patrimoine. Ce festival, qui regroupe annuellement plus de 120 maâlems (maîtres), musiciens, chercheurs et journalistes, est considéré par le ministère de la Culture comme une contribution des pouvoirs publics à la valorisation et la connaissance académique du Diwane, «d'où notre soutien à toute décision de sa classification», a fait savoir le commissaire du festival, Hocine Zaïdi.




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