Algérie

Patrimoine



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Rencontre n La soirée de jeudi, à la librairie Chaïb-Dzaïr, a été spécialement consacrée au conte.C'est ainsi que, dans une ambiance conviviale, des enfants de tous âges se sont succédé les uns après les autres sur la tribune, pour conter une histoire, tantôt puisée dans le terroir, tantôt tirée du répertoire universel. Des contes populaires comme «Loundja, fille de l'ogresse»,«Bagrat el Yatama» (La vache des orphelins) ou encore dans le registre universel «Le corbeau et le renard», célèbre fable de La Fontaine. Autant de récits colorés, pleins de sagesse et porteurs de morale, ont replongé l'assistance, et ce, l'instant d'une soirée, dans les souvenirs, chacun se laissant emporter par le conte est tombé en enfance, rappelant les veillées d'antan, où les enfants se rassemblaient autour de la grand-mère pour écouter ? elle avait à elle seule le secret de narrer ? pour l'écouter dérouler un conte.Lors de cette rencontre bon enfant, Sid-Ali Sakhri, modérateur de la rencontre, a relevé que «le conte, c'est à la fois une sagesse et une philosophie». Et de renchérir?: «Il traduit le mode de vie d'une population. En même temps, le conte aide l'enfant à dépasser les différentes phases de son développement». Il a ensuite souligné que le conte maghrébin, riche de son authenticité et de son imaginaire «possède des similitudes avec les contes universels».Ce qui est ressorti de la soirée de jeudi, c'est l'atmosphère dont l'assistance, composée d'adultes et d'enfants, toute ouïe et capturée, était imprégnée. Car, a-t-on expliqué, «la nature profonde du conte, c'est la magie, le partage et la fête». Et d'ajouter?: «L'écoute réside dans le degré d'intensité des mots partagés. Alors on est sous de charme du conteur.» La force du conte, sa magie, tout cela réside dans la capacité du conteur, celle de «faire passer son impression, ses émotions et ses sentiments. Puisqu'il s'adresse simplement au c?ur des gens simple», a-t-on souligné. Force et de constater que le conte se révèle le parent pauvre de l'édition algérienne. Très peu d'éditeurs accordent de l'intérêt à ce genre littéraire.A propos du manque d'éditions en matière de contes populaires, Sid-Ali Sakhri, libraire et éditeur de carrière, actuellement consultant à l'Anep, dira?: «Les contes algériens sont pourtant riches et variés. Malheureusement, les éditeurs sont frileux pour investir le créneau. En France, les libraires, qui se consacrent aux livres pour enfants et particulièrement le conte, réalisent un chiffre d'affaires fabuleux.»Et d'annoncer?: «Pour pallier ce manque, l'Anep va essayer, probablement d'ici la fin de l'année en cours, d'investir ce créneau, récupérer les contes algériens et maghrébins et en faire une collection.»Dans ce contexte, Sid-Ali Sakhri suggère aux éditeurs de se lancer dans ce créneau et révèle qu'«il y a des aides pour démarrer ce type de collection».?


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