Algérie

Patrimoine



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Rencontre n On apprendra?que tout au long de la côte marine entre le Maghreb et l'Egypte, on communiquait avec les systèmes de «feux», ancêtres des phares.Pour respecter le calendrier des rencontres littéraires initiées à la librairie Chaib Dzair par l'Anep, Sid Ali?Sekhri, organisateur des rendez-vous littéraires, n'a pas attendu le week-end pour orga-niser mardi la rencontre sur le l'ouvrage «Phares d'Algérie», un beau livre né de «la complicité» entre Mohamed Balhi et Zinedine Zebar, et paru aux éditions Casbah.Certes, la facture de cette publication, où l'on retrouve?«une maîtrise de l'art de la photo et le style des textes ne peut qu'être issue d'une conception identique sur le thème des phares?», a déclaré en substance l'animateur des retrouvailles culturelles hebdomadaires.?L'artiste photographe nous a expliqué que?l'idée de faire un travail culturel et artistique sur les phares lui est venue une certaine nuit à Annaba, lors d'une sortie nocturne, quand il a été saisi par les faisceaux lumineux de «Ras El Hamra».?Une histoire d'amour est née. Zinedine Zebar a fourbi ses armes durant plus de deux décennies auprès de la presse étrangère comme reporter?photographe.?«Un jour, je décide de me consacrer au patrimoine algérien, où l'on constate un déficit de travail artistique sur les paysages algériens», a-t-il confié.Trois longues années lui ont été nécessaires pour faire le tour des phares d'Algérie. «Avec Mohamed Balhi, on est partis en toute simplicité?pour la conception de cette publication», a-t-il raconté. L'écrivain, lui, a tout de suite mis l'accent sur l'indifférence qu'ont les Algériens sur ces admirables constructions marines disséminées sur le littoral algérien. «Ils ont le dos tourné à la mer. La preuve, le port d'Alger est envahi par des conteneurs, alors qu'à Oran ce n'est pas le cas», a-t-il souligné. Balhi explique ce détachement vécu actuellement?vis-à-vis de la mer comme étant un déracinement engendré par la colonisation. Il s'est penché sur la fonction stratégique et militaire de la construction des phares par les forces coloniales en vue d'acheminer un armement vers l'Ouest algérien afin de contrer les troupes de l'Emir Abdelkader. D'où?la réalisation du premier phare à Ténès. Il a également relevé la méconnaissance des?gens sur la véritable étendue du littoral algérien d'une longueur de plus de 1600 km.On apprendra?que tout au long de la côte marine entre le Maghreb et l'Egypte, on communiquait avec les systèmes de «feux», ancêtres des phares. La préservation de ce patrimoine maritime,?«un trésor», s'inscrit pour les deux auteurs comme?une mission impérative.?Ils ont également soulevé la question du phare du Cap Caxine, dans l'Algérois, lequel est inscrit comme phare-musée sans visiteurs. Les personnes habilitées au gardiennage refusent l'accès «à ce musée» du bord de l'eau. Zinedine Zebar a expliqué en quelques mots l'état de nos phares «certains sont encore en bon état, d'autres en très mauvaise conservation, le reste est inaccessible au public». Apres le Salon international du livre, une exposition itinérante à travers les grandes villes sera organisée pour parler «des édifices éclaireurs» des côtes algériennes.


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