Constat n La conférencière a mis l'accent sur ce qui reste d'authentique dans la ville de Blida, à savoir le centre historique, lequel continue d'exister malgré les transformations apportées au fil des années.Dans le cadre des activités initiées pour le Mois du patrimoine, le Musée?national de l'enlumi-nure, de la miniature et de la calligraphie a organisé des rencontres sur le thème «Patrimoine, une richesse?en péril».L'intervention animée par Mme Tiar Manel, architecte-enseignante, s'inscrit dans?la sauvegarde de la médina de Blida pour une durabilité dans le temps comme legs architectural et?patrimoniale aux générations futures.Sous le thème «Blida, pérennité d'une médina face au renouveau», Mme Tiar tire la sonnette d'alarme sur ce qui reste de la partie habitable et millénaire de Blida. La cité, comme tous les centres?urbains séculaires d'Algérie, assiste à la disparition peu à peu de sa partie antique. Espace historique et culturel?lié à la mémoire algérienne, «il reste un témoignage vivant de médina qui a continué d'exister malgré l'apport successif de renouveau», a souligné l'intervenante. En se penchant sur la multitude de transformations apportée?depuis l'occupation française?sur le tissu?architectural de Blida, l'universitaire?est revenue sur les différentes transformations «dévastatrices» apportées par le génie militaire colonial «sur les maisons traditionnelles?transformées en?établissements militaires. Ces modifications à titre expansionniste ont eu pour effet?d'interférer dans l'architecture ancestrale de la médina,?en altérant le tissu traditionnel par une «culture occidentale exportée».?Un métissage? architectural,?qui a eu des conséquences?malheureuses?sur l'identité multiple et?millénaire de Blida. Laquelle cité, comme l'a souligné Mme Tiar, entretient avec l'histoire une architecture spécifique du fait «des différentes civilisations, à savoir, période berbère, andalouse, ottomane et française, qui a façonné le paysage culturel de façon plus globale».La conférencière a mis l'accent sur ce qui reste d'authentique dans la ville de Blida, à savoir le centre historique, lequel continue d'exister malgré les transformations apportées au fil des années, qu'elle qualifiera en tant que spécialiste de «constructions en dissonance avec sa valeur architecturale et patrimoniale». Un dilemme malheureux résultant de la démolition des vieilles douéras ou le délabrement de certaines, faute de prise en charge ou d'inconscience, ou encore intention de «l'occultation des valeurs de notre identité musulmane, maghrébine et méditerranéenne». C'est pour éviter que la médina de Blida ne vienne à assister à la disparition de son âme?tout autant que le reste des vieilles Casbah, que Mme Tiar appelle à la mise en place d'un plan de sauvegarde.?Support incontournable?«de protection et de mise en valeur», entres autres des?douérate andalouses. Parce que la ville des Roses à l'image du reste du pays assiste aux «démolitions ravageuses?et aveugles» de ce qui fait son passé culturel et historique.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 21/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Leila N
Source : www.infosoir.com