Algérie

Pathologies cancéreuses à Béchar : Situation alarmante



En marge des communications organisées à  l'université, par des professeurs constituant l'équipe bénévole de spécialistes en chirurgie générale arrivée dans le cadre des 3es Journées médicochirurgicales en provenance de six wilayas de l'Ouest à  l'hôpital «240 lits» de Béchar en fin de semaine dernière, le Pr Boubekeur Mohamed, chirurgien en laparoscopie à  l'EHU d'Oran, a pu constater, au cours des consultations et interventions chirurgicales, le développement et la propagation dans la wilaya des pathologies cancéreuses digestives, thoraciques et urologiques. Elles sont devenues, dit-il, plus fréquentes et leur dépistage se fait tardivement à  cause du manque de spécialistes à  l'hôpital, alors que, paradoxalement, le plateau technique existe, précise-t-il. Pour limiter l'ampleur et la gravité des pathologies citées, il est indispensable, ajoute-t-il, de promouvoir la venue de formateurs enseignants,  pour stabiliser les praticiens spécialistes localement. C'est à  cette condition que ces derniers pourront, alors, diagnostiquer et traiter ces maladies sur place, favoriser le parrainage et le compagnonnage au niveau des hôpitaux de la wilaya. Une telle mission de service public permettra, sans aucun doute, d'éviter des évacuations urgentes et coûteuses vers les CHU du Nord avec tout ce que cela entraîne comme désagréments pour les patients lors des déplacements, souligne-t-il.   Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le praticien, conscient du manque de spécialistes, insiste et développe un véritable plaidoyer en faveur de la création d'un CHU à  Béchar, une solution qui doit àªtre soutenue et encouragée par les autorités locales pour une réelle prise en charge des patients de toute la région du Sud-Ouest et pour la stabilité des spécialistes.
Le Pr Boubekeur souligne qu'avec les deux hôpitaux de plus de 600 lits, Béchar est en mesure d'abriter un centre hospitalo-universitaire à  caractère régional, pourvu que la volonté politique l'emporte sur les autres considérations. De facto, la naissance d'une faculté de médecine devient indispensable, les formateurs, pour la plupart, seraient d'accord pour coopérer, argumente-t-il. Sans oublier de citer nombre de facteurs, qui, à  ses yeux, militeraient en faveur de cette perspective.           


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)