Algérie

Patate et patati, patata !



Cette semaine, la pomme de terre a franchi allégrement la barre des 100 dinars/kg dans bon nombre d'étals à travers le pays. Du jamais vu. Une flambée « inattendue », parait-il, par les professionnels et analystes « divulguant » les récurrentes raisons désormais devenues futiles voire obsolètes.

Ainsi, c'est devenu vraiment harassant pour la majorité des ménages démunis consommant, il est vrai, de plus en plus ce féculent et, donc, font retourner les gens malgré eux à la case départ des tracas de pénuries et son corollaire la cherté élevée en certains légumes nutritionnels et subséquemment de santé publique, dont nous venons de célébrer timidement la journée mondiale, en terme d'équilibre alimentaire pour la majorité des gens consommant fréquemment ce tubercule aux bienfaits multiples notamment pour les bébés, enfants et gens âgés notamment malades !

En effet, son prix actuel jugé à juste titre excessivement élevé en cette période de l'année normalement propice à sa profusion, à telle enseigne que tout raisonnement, allant dans le sens de l'explication des causes et effets de cette inflation maraîchère généralisée, parait hasardeux voire malséant, et ce, tout en sachant les limites climato saisonnières et affections phytopathologiques arborées exagérément, en tant… qu'arguments justificateurs même pour cette année jugée bonne pourtant, au devant de la scène médiatique et même professionnelle, relayée par des discours tordus et que leurs « thèses », n'ont de sens que pour eux et leur clientèle bien évidemment, ainsi étalées sans vergogne et de surcroît en période de pénuries devenues cycliques par la force des dysfonctionnements voire de l'absence d'un suivi pertinent, au jour le jour, des mécanismes régissant l'itinéraire cultural et commercial de la dite spéculation, d'autant plus que les réalités du terrain en terme de répartition, non profondément étudiée d'ailleurs dans tous ses volets, des lieux propices à la culture de cette solanée, selon des indicateurs agro-pédo-climatiques minutieusement hiérarchisés , et de maîtrise des techniques de production selon un processus scrupuleux et dynamique en terme de fluidité commerciale régulée à travers l'ensemble du territoire national. Pourtant, moult recommandations et expériences existent dans ce sens.

Donc, à chaque fois que son prix prend de l'envol, de « savantes » terminologies et explications déroutantes à l'image d'un reportage de l'ENTV diffusé à 20 H de ce dimanche passé, montrant ce genre d'assurances du genre langue de bois. En vérité que des disculpations, plus que révoltantes, à l'avantage de tout un système de gestion agro économique ayant atteint pourtant, depuis belle lurette, ses limites organisationnelles et fonctionnelles en la matière malgré certaine avancées remarquables dans d'autres domaines non encore consolidées et seraient, donc, à la merci d'aléas ravageurs de tous ordres.

Dans nos précédents articles, de l'année dernière , consacrés au problème récurrent de l'insuffisance de la production agricole en général et des produits à large consommation en particulier - céréales, lait, pomme de terre… - nous avions décrits quelques points relatifs aux incohérences et lacunes définies en la non maîtrise des techniques de production, la répartition inégale des bonnes terres dont certaines ne sont pas travaillées, ou peu, depuis belle lurette ainsi que de la non prise en compte des limites en terme de pluviométrie et d'utilisation rationnelle des ressources superficielles et souterraines en eau .

Ajouter à cela, la non prise en charge par les pouvoirs publics compétents, en la matière, des blocages multiformes que rencontrent les agriculteurs non « paperassiers » n'ayant pas bénéficier, ou rarement, de crédits et autres soutiens désormais considérés par certaines clientèles comme leur droit exclusif obtenu excessivement « aux frais de la princesse ». A savoir : le soutien financier qui leur est largement octroyé conjugué à la malice laudatrice, alors que la majorité de la population, et nos puits pétroliers avec, s'ensable de plus en plus dans la dépendance outrancière et humiliante des cours internationaux, en divers produits alimentaires. Ainsi, 8 milliards de dollars d'importation au titre de l'année dernière, c'est plus qu'alarmant, alors qu'en 2004 elle était à moins de 4 milliards de dollars ! Et demain ? « Ouama adraka mina'el Djazair » affirment sincèrement, et à juste titre d'ailleurs, des volontés nationalistes de c?ur et d'esprit croyant dur comme fer que notre immense pays, qu'ils ne le confondent point a leurs destins personnels, aux immenses terres sous-exploitées car irrationnellement occupées et bien d'autres aléas. A ce titre, et malgré les progrès enregistrés dans d'autres domaines tels que l'habitat, le transport, les infrastructures de base, le développement humain en certains points…; nous restons malheureusement cloués par la dépendance alimentaire, entre autres sujétions de taille voire harassantes, et que les élections présidentielles qui vont se dérouler ce jeudi courant, malgré leur importance pour l'avenir du pays, ne diminuent en rien les multiples enjeux. En rien !

Ainsi, après une campagne plutôt bonne et calme, dans un certain sens, il n'en demeure pas moins que parmi les six candidats postulants à la magistrature suprême, des voix se sont élevées pour critiquer certains dépassements de part et d'autre notamment issus des états d'esprit habitués à ce genre de frasques et détours éminemment condamnables mais, malheureusement, toujours impunis voire banalisés et vite oubliés après les élections. Comme d'habitude ! Donc, l'essentiel est que les 20 millions d'électeurs recensés selon les déclarations officielles, qu'ils soient suffisamment sensibilisés même si seulement 50% iront voter. Tout ce qui va suivre est une reproduction fragmentaire de notre article, paru au Quotidien d'Oran du 24 juillet 2008, relatif à cette fameuse pomme de terre se voulant être la vedette comme les ?ufs et poulets prenant des « ailes » eux aussi, et fortement consommés en ce jeudi de pleine mobilisation électorale !



DES FRITES



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