Algérie

Passer du pacte social à un pacte productif


Ce texte introduit la synthèse du livre blanc du think-tank 'Défendre l'entreprise" sur les 50 ans de l'économie algérienne, qui devra paraître en principe en juillet prochain.
Dans les toutes prochaines années, l'économie algérienne risque de se trouver face aux conséquences d'un effet de ciseaux dramatique. D'ici une dizaine d'années, les ressources d'hydrocarbures connaîtront une chute irrémédiable et ne pourront donc plus alimenter la croissance économique comme elles l'avaient fait jusque-là.
D'un autre côté, la demande sociale explose, faisant que les ressources fiscales ordinaires n'arrivent plus à la financer et qu'on soit forcé aujourd'hui de consacrer plus de 60% de la fiscalité pétrolière pour couvrir le déficit. Dans ces conditions, si un nouveau moteur de croissance n'est pas mis en branle dans les meilleurs délais, l'Algérie connaîtra bientôt un véritable collapsus de son économie avec des conséquences dévastatrices sur la cohésion sociale. Le moteur alternatif de la croissance est connu : c'est l'entreprise compétitive. Les politiques adoptées jusque-là par les pouvoirs publics n'ont jamais été favorables à l'émergence d'entreprises compétitives. Un changement stratégique paraît indispensable. Pour le think-tank Défendre l'entreprise, cinq grands chantiers devront être engagés pour amorcer ce changement. Chacun de ces chantiers est présenté de façon synthétique dans les pages qui suivent. D'abord, il faut que l'Algérie mette fin à l'étatisme dans l'économie, une formule qui a échoué partout. Il faut mettre en place une gouvernance de l'économie centrée sur le vrai rôle de l'Etat, c'est-à-dire la régulation. Il faut que l'entreprise soit libérée des entraves qui freinent son dynamisme, ce qui suppose la mise en place d'un cadre réglementaire qui favorise véritablement l'investissement national. Il faut aussi développer les ressources humaines pour répondre aux besoins en compétences des entreprises. Dans cette direction, Il faut opérer des changements dans l'université algérienne pour qu'elle soit capable de produire de l'excellence dans la formation en gestion. Plus on attendra à engager ces changements, plus il sera difficile de sortir du tout-pétrole. Cela suppose du courage et de la détermination. Les membres du comité exécutif du think-tank Défendre l'entreprise sont convaincus que les dirigeants algériens seront suffisamment conscients des enjeux pour décider des réformes indispensables.


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