M. Hacène Braïa, chef du service des passeports au niveau du nouveau
siège de la wilaya de Constantine, sis à la cité Abdeslem Daksi, nous a déclaré
hier «qu'après le rush des citoyens que nous avons constaté dès le 11 avril
dernier, date de l'entame de l'opération, la situation s'est depuis largement
décantée. Nos services ont délivré aux citoyens demandeurs 3.100 formulaires
jusqu'à ce jour».
Cependant, précise notre interlocuteur, « seuls 74 rendez-vous ont été
dûment enregistrés, 12 dossiers remis comportant des erreurs, et les
rendez-vous de leurs demandeurs ont été annulés. Les intéressés devront par
conséquent refaire leurs déclarations, et se représenter de nouveau à nos
services.» Notre interlocuteur poursuit, «lorsque le dossier est accepté, il
est pris en charge par les agents des deux stations d'enrôlement en service qui
disposent d'une cadence de traitement instantané des dossiers, qui ne prennent
pas plus de 32 minutes pour 3 demandeurs à la fois».
A noter qu'une troisième station est en cours de montage, ce qui
permettra, ajoute le même responsable, l'augmentation des prises en charge des
dossiers, qui passeront ainsi de 60 à 90 par jour. Mme Hanane Mokhbi, ingénieur
des réseaux, chargée de la logistique informatique, prend le relais, et
explique «notre tranche des rendez-vous est tributaire de plusieurs paramètres,
puisque notre unité centrale, le «live-scan», procède ensuite au levée des
données topométriques, empreintes digitales, tablette graphique, signature digitalisée
et autre prise de photos biométriques notamment, des données prises sous le
sceau de la confidentialité, à l'aide d'un système de cryptage, que nous
transmettons ensuite à Alger pour authentification de toutes les déclarations
des demandeurs. Commence alors la confection du passeport biométrique».
En outre, M. H.Braïa prend le
soin de préciser «que le citoyen pressé de recevoir ce document de voyage pour
des cas d'urgence, a toujours le choix pour celui classique, assez rapide à
délivrer. Même si la procédure reste toujours la même». En continuant de la
sorte, «le délai de livraison du nouveau passeport ne dépend guère de nos
services, car tout se fait au niveau de la capitale. Un serveur vocal dans les
deux langues (arabe-français), en l'occurrence le 031.91.15.15, est mis à la
disposition de l'ensemble des usagers pour tous les renseignements
nécessaires».
Des citoyens rencontrés sur place
trouvent pour leur part «qu'il est assez difficile et complexe de remplir les
différentes cases des déclarations d'une manière convenable, surtout pour ceux
pourvus d'un bas niveau d'instruction. Nous sommes réduits à recourir aux
services d'autrui souvent un écrivain public. Et à ce niveau, parfois l'on se
trompe également, et il faut tout refaire», rapportent deux hommes d'un certain
âge qui disent «qu'il s'agit là de leur seconde tentative» et «espèrent que
cette fois-ci, l'agent vérificateur du service acceptera nos dossiers».
D'autres enfin expliquent les
difficultés rencontrées pour l'obtention des extraits de naissance : ils
résident à Constantine, mais doivent se rendre à leur lieu de naissance.
«Imaginez ce qu'il faut endurer lorsque l'intéressé et natif d'une lointaine
ville du Sud ou de l'Ouest…»
A Oran, au siège pilote où seront
délivrés les passeports biométriques, situé à haï «Sidi El Houari», on ne peut
pas dire qu'il y a bousculade. Excepté les rares personnes venues pour
s'informer de la nouvelle procédure d'obtention de ce nouveau passeport, les
locaux spacieux et spécialement aménagés et équipés pour accueillir les
demandeurs étaient, hier, déserts, excepté les agents affectés au service.
Renseignement pris, nous apprendrons qu'il y aurait un problème de
disponibilité des quittances d'impôt (2.000 dinars), indispensables pour
compléter le dossier du passeport. «J'ai pu retirer l'extrait de naissance 12
S, j'ai rempli le formulaire de demande, j'ai pu réunir l'ensemble des
documents exigés, mais une fois arrivé à la recette des impôts pour retirer la
quittance de 2.000 dinars, ma surprise fut grande lorsqu'on m'a signifié qu'il
n'y avait pas de quittance consacrée au passeport, mais des timbres fiscaux de
2.000 dinars seulement. Retour au guichet, c'est la quittance qui est exigée.
En attendant donc que cette
confusion soit levée avec le règlement du problème des quittances, je n'ai pas
d'autre choix que de prendre mon mal en patience», indique un quadragénaire
rencontré au niveau de la nouvelle annexe de la daïra d'Oran de Sidi El Houari.
A noter que ce nouveau siège emploie 30 agents. Un numéro vert, le
041-39-00-00, a été mis en place au profit des citoyens désirant prendre un
rendez-vous pour le dépôt de dossier, rappelle-t-on.
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Posté Le : 15/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nasser Foura & H Barti
Source : www.lequotidien-oran.com