Algérie

Passé le folklore, les plages feront des vagues


L'ouverture officielle de la saison estivale dans la wilaya d'Oran a eu lieu jeudi sur «Bomo Plage», à Bousfer. Une cérémonie a été organisée pour la circonstance. Les autorités locales, présentes en force jeudi sur cette petite plage coincée entre deux caps, ont été très regardants sur le décor et n'ont guère lésiné sur les moyens pour faire de l'effet. Sur ce registre, le coup d'envoi de la saison estivale 2008 était incontestablement à la hauteur d'une destination balnéaire du rang d'Oran.Mais l'on ne peut réussir «sa» saison estivale rien qu'avec le tambour, la trompette et la fantasia. La réussite du tourisme balnéaire d'une ville dépend en grande partie de la propreté de ses plages et de la qualité des commodités et des aménagements mis en place. Et là, il manque clairement beaucoup de choses cet été sur la Corniche oranaise. A commencer par la propreté et les conditions de salubrité. A part quelques plages, voire parcelles de plages, comme Madegh, Cap Blanc et les Andalouses et certains sites, la côte oranaise n'est pas encore prête à accueillir les estivants dans les meilleures conditions. Les plages de la commune d'Aïn El-Turck ne sont pas en reste, y compris celle fraîchement réouverte à la baignade après de longues années d' «embargo», en l'occurrence la plage de Claire-Fontaine. Même si, au niveau des officiels, on se veut rassurant en promettant que la situation va s'améliorer dans les prochains jours, avec à la clé deux machines de nettoyage des plages octroyées récemment par la wilaya au profit des communes balnéaires ainsi que la mise en service, il y a quelques jours, des 12 stations de relevage du réseau d'assainissement des eaux usées de la Corniche. Il y a un autre aspect qui risque de mettre à mal cette saison estivale : la concession des plages et des espaces annexes tels les parkings de stationnement. Dans ce registre, c'est le flou total qui persiste. Cette année est marquée par l'entrée en application du nouveau cahier des charges régissant la concession des plages, qui désengage les APC de la gestion de cet aspect et le confie aux directions de wilaya de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme. Réforme qui fait grincer des dents dans les municipalités pour une raison de sous. En effet, se prévalant de leur droit de jouissance des ressources dont dispose leur territoire, plusieurs APC ayant pied sur mer contestent la nouvelle réglementation, qui, selon elles, va les priver d'une recette importante. Or, même les responsables du secteur du Tourisme n'étaient pas jeudi en mesure d'expliquer sans nuance comment vont se faire les modalités de mise en exploitation des plages, quelle est l'autorité qui s'en chargera et, surtout, « qui » encaissera l'argent des concessions ? Des questions qui demeurent sans réponse, du moins une réponse qui soit claire et précise, alors que le coup d'envoi officiel de la saison estivale a été donné et que le rush sur les plages ne s'est fait pas attendre. La Protection civile, en revanche, n'a pas fait dans l'improvisation. Ce corps est venu jeudi à Bomo Plage avec un programme, un dispositif. Et même une nouveauté ! En effet, outre le renforcement du dispositif de surveillance sur les 31 plages autorisées à la baignade (il y en a 3 de plus par rapport à l'année dernière : Cap Falcon, Claire-Fontaine, à Aïn El-Turck, Aïn Franine, à Gdyel), en moyens humains et matériels, la Protection civile a mis en place cette saison estivale et pour la première fois, une brigade maritime ainsi qu'un dispositif de balisage pour délimiter la bande de sécurité et les couloirs d'accès à la zone de navigation des jet-skis.
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