Algérie

Passages à niveau clandestins



Le nombre excessif de 88 passages à niveau gardés et non gardés qui ponctuent la ligne du rail reliant Béjaïa à Beni Mansour font freiner les ambitions de la SNTF de réaliser les meilleurs chronos. C'est ce qui fait qu'il n'est possible d'effectuer le voyage sur Alger, en les conditions générales actuelles de la ligne, qu'avec 54 minutes de plus que possible, soit en 3h 55mn. Plusieurs passages à niveau ont été ouverts en divers endroits sur les chemins de fer, côtoyant souvent des habitations voisines. Dans le jargon des cheminots, se sont des passages à niveau « clandestins ». Certains datent du temps même où le passage de trains était plutôt rare, donc moins de risque de se faire écraser. Ce sont en tout cas autant de points noirs qui forcent le conducteur du train à freiner. Engager des frais pour les faire garder tous, ce n'est pas rentable pour la SNTF et les faire supporter par l'usager que l'on tente aujourd'hui de reconquérir n'est même pas envisageable. De fait, conçu pour une vitesse maximale de 160 km à l'heure, l'autorail roulera à une vitesse qui ne dépassera pas, au meilleur des cas, les 120 klm/h. Par endroits, se sera du 80km/h. Dans le programme de modernisation des chemins de fer, des passages à niveau clandestins sont appelées à disparaître par l'érection de parois des deux cotés du rail ou par l'ouverture de voies surélevées ou sous terraines. « Nous pensons réduire au maximum les passages à niveau. Il y a 92 passages à supprimer. Nous avons obtenu le financement qu'il faut et le marché est passé à la commission nationale » a déclaré Amar Tou mardi dernier à Béjaïa, sans pour autant y voir, dans le nombre de ces endroits de croisements clandestins dans le pays, une situation exagérée, se référant aux « 4000 passages non gardés en France dont 2050 sont programmés pourêtre gardés ».


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