Algérie

Pas si mauvais les locaux



Dans la prestation des Verts de samedi soir sur la pelouse de Tchaker, il y avait en filigrane un incroyable pied de nez et un indéniable démenti à ceux qui avaient affirmé il n'y a pas si longtemps que notre championnat ne produisait aucun élément susceptible de gagner sa place en équipe nationale.
Une sentence qui avait découragé plus d'un et barré la route à bon nombre de talents qui ne ressentaient aucune utilité de se surpasser dans cette logique péremptoire qui faisait même force d'injonction sur la stratégie du sélectionneur national. Ce match face au Rwanda tout comme le précédent face au Niger a apporté l'inéluctable démonstration que ce jugement avait toutes les allures d'un faux procès infligé au football local sans jamais lui rechercher ne serait-ce qu'un semblant d'antidote.
En fait, lorsqu'on voit la dextérité avec laquelle des joueurs comme Hachoud, Soudani, Slimani ou encore même Lemouchia qui s'est affirmé dans le championnat d'Algérie se sont distingués dans ce match face au Rwanda, on se dit que les clubs algériens ne sont peut-être pas aussi infructueux qu'on le dit mais peut-être seulement impuissants dans la besogne qui consiste à préparer un joueur pour le haut niveau international.
Hachoud, auteur d'une superbe passe décisive, Soudani, auteur d'un doublé remarquable et Slimani, d'un magnifique heading en seulement vingt minutes de jeu, voilà de quoi faire taire tous les détracteurs du joueur local et aussi de quoi donner raison à Vahid Halilodzic qui avait fait sourire pas mal de monde lorsqu'on le voyait chaque semaine dans un des stades du championnat scrutant les terrains même les plus reculés du territoire national à la recherche de l'oiseau rare dont l'absence faisait souffrir l'équipe nationale, surtout sur le plan offensif.
Le coach bosnien, en bon jusqu'au-boutiste qui se respecte, avait la conviction qu'il devait sûrement y avoir quelque part dans le championnat et au sein de nos clubs des joueurs qui pouvaient lui apporter ce qu'il espérait pour bâtir une équipe compétitive et surtout orientée vers l'avant.
Il n'a sans doute jamais cessé d'y croire contre vents et marées qui ont certainement dû lui susurrer : «Circulez, y a rien à voir.» Et on peut dire qu'il a eu le bon coup d''il car avec la persévérance dans la recherche on finit toujours par trouver. Il n'est d'ailleurs pas au bout de ses satisfactions, surtout quand on sait que Vahid Halilodzic a encore en réserve des joueurs comme Djabou et Aoudia qui, une fois rétablis, élargiront encore plus le choix qualitatif du patron des Verts.
Cette nouvelle vision qui caractérise l'équipe nationale devrait cependant exhorter un peu plus nos clubs à 'uvrer un peu plus dans le sens de l'émulation et de la motivation des candidats potentiels à la sélection nationale. Et tant qu'à faire le rééquilibrage de l'amalgame au sein des Verts n'en sera que plus bénéfique pour le coach qui semble s'être définitivement débarrassé d'une certain tendance
au clanisme.




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