Algérie

Pas si amateurs que ça !



Pas si amateurs que ça !
La salle de spectacles du complexe culturel Abdelwahab-Salim de Chenoua, structure relevant de l'ONCI, a abrité, dans l'après-midi de samedi dernier, la deuxième édition d'un spicilège artistique baptisé « Mawahib Tipasa El Chaba » (jeunes talents de Tipasa), organisé en coordination avec la radio locale. Sous les ovations nourries d'un public venu en force, parmi lequel de nombreuses familles, de jeunes talents se sont succédé sur scène en donnant le meilleur d'eux-mêmes. Créatives et interactives, les stars montantes de Tipasa, picorant profusément dans le vivier patrimonial national et même universel, ont su comment conquérir l'assistance qui, en guise de remerciements et de reconnaissance, a concédé quelques déhanchés, ajoutant ainsi du piment à l'ambiance déjà enflammée. Et pourtant, les groupes musicaux et poètes en herbe qui s'y sont relayés ne sont qu'à leurs premiers balbutiements artistiques. Incontestablement, c'est Bilal Annou qui a le plus brillé sur les planches. Avec un répertoire typiquement chenoui et une voix chevauchant entre le contralto et l'alto, il a su, de l'avis de certains mélomanes présents, redonner ses lettres de noblesse au genre day-nan remis au jour dans les années 1980 par les célèbres chanteurs locaux, à l'instar de Hamid Ichenouièn et Amar Azghal. Ce fut une véritable communion entre le public et le jeune Bilal, surtout lorsque tout le monde a repris en ch?ur et dans une harmonie parfaite les célèbres tubes ayant bercé de nombreuses générations du mont Chenoua. Rivalisant de talents, les groupes Tella dans le style gnawi, Crystal dans le rai, l'insaisissable Bilal de Hadjout dans le genre beat box et la jeune troupe Scorpion dans la break dance, ont démontré qu'ils étaient vraiment à la hauteur du défi qui les attendait sur scène. Sans trac ni fausse note, ils ont embarqué mélodieusement les présents dans un délire que seule une interprétation harmonieuse des morceaux exécutés peut en être l'origine. « Le principe de notre émission est bien simple : chaque mercredi, on invite des groupes musicaux, des chanteurs, des poètes. Enfin, des artistes amateurs en général, pour qu'ils passent sur les ondes. Chacun d'eux livre sa prestation. Ensuite, tout ce beau monde passe devant un jury au complexe culture de Chenoua pour en sélectionner les meilleurs et, une fois par mois, ils auront l'occasion de faire leur baptême du feu devant un vrai public », retrace Radhia, animatrice à la radio de Tipasa, l'itinéraire des jeunes talents. « Avant de basculer dans le programme d'été de la radio, nous allons organiser une grande finale entre les meilleurs de nos découvertes qui, j'en suis sûre, sera prometteuse, compte tenu du niveau des compétiteurs », promet-elle. Parmi la pléthore d'artistes montés sur scène, Ahlem Ourage s'est distinguée par une prestation qui a imposé un silence religieux dans la scène. Déclamant des poèmes en arabe classique, Ahlem a fait rêver l'assistance. La cause palestinienne, la tendresse et l'amitié perdue ont été, entre autres, les sujets d'inspiration qui ont ciselé ses odes. Finalement, tout le monde est sorti heureux de la salle de spectacles. Le public fut charmé et les talents valorisés.




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