Algérie

Pas encore au point



Depuis toujours, et cela persiste encore, le ramadhan est une période marquée par la hausse des accidents de la circulation. Un cauchemar qui plane sur la route.Les bilans macabres sont là pour conforter cette folie au volant, faisant état de quatorze (14) personnes tuées sur les routes et 393 autres blessées dans 313 accidents de la circulation survenus en zones urbaines durant la période allant du 21 au 27 mars, soit les cinq premiers jours du ramadhan inclus, selon un bilan publié, jeudi 30 mars, par les services de la Sûreté nationale. L'hécatombe ne fait que commencer, et il faut craindre que ce bilan soit alourdi d'ici la fin du mois sacré. Les services de la police et de la gendarmerie, avec la collaboration de la protection civile, et autres partenaires publics et du mouvement associatif activant dans le domaine de la sécurité routière, ont lancé une campagne d'envergure nationale visant la sensibilisation des automobilistes à une conduite prudente durant ce mois de jeûne, notamment les horaires qui précèdent la rupture de jeûne.
Une campagne qui revient chaque année sans vraiment changer la donne ou influer sur le comportement suicidaire de certains chauffards, comme le montrent les résultats des enquêtes à propos des causes principales des accidents. Le facteur humain demeure la principale cause de ces accidents (+95%) qui surviennent notamment en raison du non-respect du code de la route et de la distance de sécurité, de l'excès de vitesse, de la fatigue et du manque de concentration au volant, outre l'état du véhicule, révèlent les résultats des enquêtes en question. Est-ce qu'il n'y a vraiment rien à faire d'autre que les campagnes de sensibilisation et le durcissement du code de la route pour aboutir à de meilleurs résultats sur ce registre ' Ou est-ce une fatalité ' Ce cauchemar des accidents de la circulation est vécu tout au long de l'année, avec ses pics durant le ramadhan et durant les départs en vacances d'été.
Ces dernières années, on est arrivé à plusieurs reprises au stade de mettre au point le permis à points, puis plus rien, tout tombait dans le néant ! Sans aucune explication, les déclarations des plus hauts responsables, au sujet d'une entrée en vigueur, annoncée incessante, du permis à points, restent lettres mortes.
Contrairement à d'autres mesures relatives au durcissement des peines pénales contre les auteurs des accidents de la route mortels et autres hausses des amendes, qu'on mettait en pratique sans trop tarder, le permis à points n'a pas vu le jour.
Quelles sont les raisons du retard accusé par le lancement de ce permis à points, qui vise essentiellement, faut-il le rappeler, à réduire le nombre d'infractions commises sur les routes et le nombre d'accidents et de morts ' Comment ne pas être pressé de tester l'efficacité de ce moyen qui vise à diminuer les accidents de la route, qu'on n'a pas pu combattre à l'aide d'autres mesures ' Il serait malheureux de justifier ce retard par un quelconque manque de moyens devant cette tragédie nationale.


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