Algérie

Pas de taxe pour les Algériens



Pas de taxe pour les Algériens
La Tunisie, une destination prisée des AlgériensL'été dernier les touristes algériens s'estimaient touchés dans leur amour-propre.De source crédible, nous apprenons que la taxe de sortie de 30 dinars tunisiens instaurée par les autorités tunisiennes et applicable depuis le 1er octobre dernier, ne sera pas imposable aux touristes algériens. Cette disposition dérogatoire a été confirmée par le commissariat du tourisme de Tabarka lors d'une communication téléphonique. Nos sources indiquent que la décision serait prise lors d'une rencontre des représentants de l'Ontt à l'étranger qui s'est tenue hier à Gammarth dans la banlieue de Tunis.Les mêmes sources précisent que le cas des touristes algériens a été longuement débattu par ces représentants, avant d'aboutir à cette décision qui, par ailleurs, était inscrite dans le canevas du ministère du Tourisme tunisien.. «La suppression de cette taxe aux touristes algériens n'est que justice rendue quand on sait que les Algériens ont été solidaires de coeur et d'action envers leurs frères tunisiens durant les moments difficiles», a déclaré Slimane Seba, expert en tourisme.La taxe de séjour votée par le Parlement tunisien l'été dernier a soulevé un tollé général auprès des touristes algériens s'estimant touchés dans leur amour-propre et leurs poches.Plusieurs manifestations ont été organisées au niveau des postes frontaliers avec la Tunisie par les touristes algériens irrités par cette mesure qu'ils ont jugée injuste. Des voies se sont élevées allant jusqu'à demander à l'Etat algérien d'appliquer le principe de réciprocité. L'affaire a atteint le sommet de l'Etat, si bien que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a été interpellé par la presse sur cette question. S'exprimant, en septembre dernier, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue portugais, Rui Chancerelle de Machete, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que la taxe de sortie du territoire tunisien de 30 dinars tunisiens applicables aux étrangers non résidant ne relevait pas de «mesures discriminatoires ou arbitraires».M.Lamamra a également souligné qu'il ne fallait pas «appréhender cette mesure sous l'angle de la réciprocité», rejetant ainsi quelques appels lancés pour l'application d'une taxe similaire aux Tunisiens qui se rendent en Algérie. En réalité, le ministre des AE a reçu des garanties de la suppression de cette taxe quand il a affirmé que l'Algérie a reçu «toutes les garanties de la partie tunisienne pour le report de l'application de cette mesure qui ne concernera pas les citoyens algériens qui visiteront la Tunisie en cette période». Il faut noter que la décision d'appliquer cette taxe de sortie a été prise dans un contexte économique difficile pour la Tunisie.Etouffé par la crise, le gouvernement tunisien se devait donc de trouver des ressources financières pour renflouer ses caisses par des recettes supplémentaires. Cela d'une part, de l'autre, il s'agissait de promouvoir le tourisme puisqu'une partie de la taxe est normalement destinée au secteur touristique.Seulement, les autorités tunisiennes se sont rendu compte que la décision a été prise de manière précipitée. Il fallait alors rectifier le tir particulièrement envers le voisin algérien dont les citoyens sont les premiers visiteurs de la Tunisie avec 33% de flux touristique annuel, selon l'Institut national des statistiques. Les Algériens ont été au nombre de 845 000 à avoir séjourné en Tunisie jusqu'à la fin août dernier, soit 19% des 4,7 millions d'entrées de touristes en Tunisie à cette date.




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