Pas de rush sur les urnes Elections locales à Sorécal, commune de Bab ezzouar

Photo : Mohamed Touileb
Par Mohamed Touileb
Le Front de libération nationale (FLN) a une fois de plus raflé la mise au niveau du centre numéro 4 à Sorécal (Bab Ezzouar) avec 30,63% des voix pour l'assemblée de wilaya, alors que pour la communale c'était plus que serré puisqu'il n'a récolté que 18,42% des suffrages. Un taux de participation très bas (19,72) % pour celui de l'APC et 19,34% pour l'APW. Autrement dit, seulement 1 170 personnes ont voté sur les 5 941 inscrites dans ce centre. Le moins que l'on puisse dire est que les électeurs ont boudé les bureaux de vote en cette journée pluvieuse. A l'école du 8-Mai- 1945, les 15 bureaux étaient (presque) vides. Pas beaucoup de mouvement alors ni d'affluence si ce n'est celui des personnes chargées d'assurer le bon déroulement de l'opération. Première indication par les chiffres, et comparé aux précédentes élections, les législatives, le taux enregistré à midi est le moins que l'on puisse dire trop faible. Pas plus de 3% des presque 5 500 personnes inscrites dans ce centre ont décidé de faire le déplacement et sont venues donner leurs voix. Au mois de mai passé, à 10h, le taux avoisinait les 7% à la même heure (midi). L'une des rares électrices dans la matinée, madame Ben Ikhlef, estime que «voter est un acte responsable, chacun devrait venir faire valoir sa voix». Sur sa carte d'électeur ont pouvait voir de nombreux cachets «a voté». Elle nous a montré celui du 10 mai 2012, avouant qu'elle avait choisi le FLN. Un indice pour son choix au niveau local, la feuille numéro 22 du Front de la libération nationale (FLN) avec monsieur Aggoune Mouloud comme tête d'affiche. A quelques bornes de ce centre destiné à la gent féminine, celui destiné aux hommes où l'on peut constater un peu plus de mouvement avec une moyenne de participation qui varie entre 5 et 9% avant 12h00. Monsieur Noureddine Maidi, représentant du PFJ, s'était montré très rassuré pour son parti qui «a fait une compagne électorale très réussie» en mesure, selon lui, de leur valoir un nombre considérable de sièges au niveau de la commune. Petit détour par le bureau numéro 13, de l'école Mohamed- Douzi, qui compte 378 inscrits où il n'y avait pas grande foule, seulement 34 avaient mis une enveloppe dans l'urne, soit 4,76% de taux de participation. Un quadragénaire qui sortait du bureau nous fait savoir qu'il a «voté blanc ». D'après lui «personne ne l'a convaincu avec son programme et ses promesses que les candidats tentent de vendre à des citoyens qui ne leur font plus confiance». Si la pluie a redoublé d'intensité dans l'après-midi, le pourcentage lui a stagné à 12%. Les bureaux n'ont pas drainé la foule des grands jours de messes électorales, beaucoup ayant gardé pantoufles et opté pour le foyer, en restant bien au chaud et en laissant le déplacement pour la fin d'après-midi, comme madame Oulahcene. Z qui s'est présentée au centre aux alentours de 16h45 : « Je n'avais pas beaucoup de temps dans la matinée entre les tâches ménagères et le déjeuner mais dès que j'ai eu du temps, je suis venu accomplir mon devoir», s'est-elle justifiée. Entre 16h et 18h, le bureau numéro 47 du centre des femmes a enregistré 21 enveloppes en plus dans chacune des deux urnes. Une fois l'heure du dépouillement venu (20h00), le taux des votants faisait un peu «bond» en frôlant la barre des 20% (19,72% pour l'APC et 19,34% pour l'APW). Encore une fois, c'est le vieux parti, le FLN, qui rafle la mise en remportant la majorité des suffrages, que ce soit pour les élections communales ou de wilaya d'Alger, suivi, dans l'ordre, du parti d'El Fedjr El Jadid (PFJ) (17,10% et 21, 4%), alors que le Front des forces socialistes (FFS) s'est classé en 3e position (16,23% et 13,7%). A l'instar donc de l'écrasante majorité des circonscriptions électorales de la capitale où l'on n'a pas constaté (chiffres officiels à l'appui) un réel engouement, avec un taux de participation fidèle à la tradition des Algérois et des grandes villes du pays, les bureaux de vote de Bab Ezzouar ont suivi la tendance avec des électeurs totalement en rupture avec l'isoloir.