La consolidation de la sphère économique et financière nationale pour renforcer la visibilité du processus de développement national ne nécessite pas « un revirement » dans la politique déjà tracée pour l'exécution des différents projets prévus dans le programme du président de la République, a estimé, hier, l'économiste Abdelhak Lamiri. « Il ne peut y avoir un revirement de politique. Je pense que d'ici à 2014, les ressources nécessaires pour la réalisation des différents programmes et projets sont déjà allouées. On ne va pas chercher, maintenant, ses priorités. Il y aura, en revanche, une recherche d'amélioration dans l'exécution des plans et programmes d'action », a-t-il souligné dans une déclaration à l'APS. Le conseil des ministres avait relevé lors de sa réunion lundi la nécessité de « renforcer la visibilité du processus de développement national ». Il s'agit, selon cet expert, d'intervenir au niveau des mesures opérationnelles pour mieux prendre en charge la réalisation des différents programmes engagés notamment la réduction des coûts de réalisation. La consolidation de la sphère financière requiert, a-t-il poursuivi, « l'introduction de plus de rigueur » dans la gestion de la dépense publique et de réduction des déficits, faisant remarquer que la baisse des cours de pétrole mettra le pays en difficulté. M. Lamiri a mis l'accent sur l'importance d'« accroître les capacités de production de l'économie » à travers la création de plus d'entreprises, estimant que l'Algérie doit avoir « au moins 1,5 million de PME » pour permettre à son économie de décoller. Il a relevé la nécessité de « réfléchir sur l'Algérie 2030 », plaidant pour une stratégie conçue par l'Etat en concertation avec toutes les parties prenantes, syndicat, patronat, ONG et citoyens. L'économiste a mis en exergue l'obligation de « gérer efficacement l'intelligence dont dispose le pays » en mobilisant les chefs d'entreprise, les chercheurs et toute personne susceptible de contribuer à relever le défi de la modernisation économique. L'amélioration de l'environnement de l'investissement exige la modernisation de l'administration, a-t-il encore estimé, soulignant que « le blocage se situe au niveau de l'administration ». « L'administration actuelle est structurée pour tuer l'économie », a-t-il avancé. Selon cet expert, l'administration algérienne a besoin d'une expertise technique, d'un système transparent et de la mise en place d'une institution pour suivre, contrôler et débloquer la situation en cas de blocage dans l'aboutissement des projets d'investissement.
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Posté Le : 18/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Horizons
Source : www.horizons-dz.com