Ahmed Ouyahia, ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République et chargé par le chef de l'Etat de mener des consultations sur la révision constitutionnelle, est revenu sur la question de l'invitation des anciens cadres du parti dissous à ce rendez-vous. « Je vous confirme qu'il n'y aura pas de retour du FIS », a soutenu Ouyahia, confortant ainsi les propos tenus récemment par le Premier ministre Abdelmalek Sellal sur la question. Il a précisé, à ce propos, que les deux ex-dirigeants du FIS dissous, Hachemi Sahnoun et Madani Mezrag, ont été invités aux consultations politiques « en tant que personnalités nationales ». « Les deux hommes n'ont pas évoqué la question du retour du FIS. Beaucoup de gens font de la surenchère. Nous avons abordé des questions d'intérêt national et certains cas n'ayant pas pu bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale en raison de contraintes bureaucratiques », a-t-il expliqué. Tout en rappelant que la charte a « effectivement posé un barrage aux responsables de la violence », Ouyahia a indiqué que Hachemi Sahnoun, qui était à l'époque dirigeant du FIS dissous, est allé à l'ENTV pour dire que la démarche du FIS allait conduire le pays à l'anarchie. Pour le cas de Madani Mezrag, ancien chef de l'AIS, la branche armée du FIS, après l'échec de toutes les tentatives pour obtenir l'arrêt de la violence, il a eu le grand mérite, au lendemain de l'élection présidentielle de 1995, d'envoyer un message demandant aux autorités de trouver une solution. « Nous avons réussi à aller à la trêve, ensuite à la concorde civile et la réconciliation nationale. Son dossier juridique est aujourd'hui assaini », a-t-il précisé. A une question sur les intentions du pouvoir de récupérer le FIS pour affaiblir l'opposition, Ahmed Ouyahia a indiqué qu'il y a « assez de défis et de complications à gérer pour ne pas s'inventer des démarches infantiles ». « Le pouvoir ne fait pas dans la manipulation, son grand souci est de rassembler les Algériens », a-t-il affirmé. A propos de l'amnistie générale, Ouyahia a indiqué que « la charte pour la paix et la réconciliation nationale a bien balisé le terrain » et a « laissé au chef de l'Etat une clef, qui est la possibilité de proroger l'opération de prise en charge des enfants de l'Algérie qui renonceraient à la violence ».
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Posté Le : 20/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nouria Bourihane
Source : www.horizons-dz.com