Pas de résultats avant 2015!

Bien qu'annoncés et prévus pour ce mois de décembre, les résultats de l'étude pour laquelle un appel d'offres a été lancé dernièrement par l'Arpt, ne seront pas connus avant 2015.Une année après son lancement en grande pompe, les données sur la qualité de service et des performances réseaux de la 3G tardent à voir le jour. Un fait qui pénalise fortement les consommateurs dans leur choix d'opérateurs. Annoncée pour ce mois de décembre, l'évaluation des opérateurs et de leur réseau, ne se fera finalement pas avant le premier trimestre 2015.L'avis d'appel d'offres lancé la semaine dernière par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) et publié sur son site, est la preuve concrète de ce report. Il s'agit, en effet, d'un «avis d'appel d'offres national et international restreint pour la réalisation de mesures d'évaluation et d'audit de la couverture et de la qualité de service des réseaux 3G des opérateurs mobiles au titre de la première année». Il est souligné dans cet avis, à l'adresse des soumissionnaires, que «les offres doivent parvenir... accompagnées des pièces réglementaires, prévues dans le dossier de l'appel d'offres, dans un délai de 45 jours à compter de la date de la première publication du présent avis». Ce qui dénote que cette évaluation, au vu des délais de la procédure, prendra un temps considérable. Ce qu'a confirmé le «gendarme» des télécoms, qui, après avoir annoncé dans un premier temps que l'évaluation des opérateurs et de leurs réseaux «ne peut s'effectuer valablement qu'à la date anniversaire de son ouverture, conformément aux dispositions des cahiers des charges et selon un référentiel de mesure que l'Arpt élabore conjointement avec chaque opérateur», s'est rétracté récemment en indiquant que les résultats seront publiés au premier trimestre 2015. Pourtant, le cahier des charges ayant trait au déploiement de la 3G est impératif. Il est stipulé que les évaluations, «pour déterminer les valeurs des indicateurs de qualité de service sur le réseau du titulaire sont publiées et rendues publiques au moins une fois par an, sur le site Web de l'Autorité de régulation et sur le site Web du titulaire». Il est toutefois à déplorer que l'Algérie ne dispose pas d'entreprises spécialisées dans les mesures d'évaluation et d'audit de la couverture des réseaux 3G, c'est pour cette raison que l'Arpt, dans son appel d'offres, exige des entreprises soumissionnaires d'être dûment qualifiées et de disposer d'une «expérience avérée». Le recours à l'audit extérieur démontre que l'Arpt, bien qu'ayant le droit de juger la qualité du réseau d'un opérateur, n'a pas, par contre, les capacités techniques pour le faire.Afin de se déployer dans les wilayas supplémentaires, le cahier des charges stipule que les opérateurs doivent impérativement assurer la couverture de 50% du territoire des wilayas obligatoires, à savoir Alger, Constantine, Oran et Ouargla, et de 30% pour les autres, et ce, pour la première année. Durant cette période, et dans la zone de couverture, les débits minima par canal au niveau de la station de base doivent être d'au moins 7,2 Mbit/s pour la liaison descendante (Downlink) et d'au moins 5,76Mbit/s pour la liaison montante (uplink).Cette évaluation devrait démontrer que les réseaux des trois opérateurs activant en Algérie, sont conformes aux normes en vigueur. Que ce soit celles de l'Union internationale des télécommunications (UIT), ou de l'institut européen de normalisation des télécommunications (Etsi). Selon le cahier des charges, l'accès au site Web, est déclaré réussi lorsque la page d'accueil est chargée intégralement en moins de 30 secondes dès la première tentative.La navigation est jugée réussie si elle est maintenue active pendant cinq minutes sans coupure de connexion ou impossibilité de poursuivre la navigation. Le taux de réussite des deux indicateurs doit être d'au moins 90%. Pour le moment, nous en sommes encore loin.