Pas de répit pour Belmadi et ses troupes !

L'affaire du Djibouti pliée, les Verts se tournent désormais vers le match de mardi à Blida contre le Burkina Faso, «finale» du groupe A qui a tenu en haleine les fans algériens depuis septembre dernier.De retour au pays en fin de soirée du vendredi, quelques heures après la nouvelle démonstration devant le petit poucet du Djibouti, l'EN s'est vite remise au boulot avec, déjà, une première séance programmée hier dans l'enceinte du Centre technique national de la FAF à Sidi Moussa. Une ambiance bon enfant régnait au sein du groupe dirigé par Djamel Belmadi qui, au sortir du match contre les Requins de la mer Rouge avait tenu à souligner le mérite de son team. «Je suis très content de la prestation de mon équipe, qui s'est bien appliquée tout au long des 90 minutes de jeu. Les joueurs étaient à la hauteur, et ont prouvé qu'ils étaient capables de relever le défi dans toutes les situations», disait-il.
à son retour à Alger, le sélectionneur a été plus dans le détail de ce que son équipe a produit contre le Djibouti et s'est également projeté sur le match de mardi prochain à Blida face aux étalons du Burkina Faso. «C'est un autre objectif d'atteint. On s'est déplacé en Egypte et on a ramené les trois points, c'est l'essentiel. C'et vrai que pour eux (Djibouti, ndlr), l'enjeu n'y était pas mais ils ont été rugueux, des fois à la limite. D'ailleurs, il y a un ou deux joueurs qui sont revenus avec de petits bobos qui ne remettent pas en cause leur participation au prochain match mais ça aurait pu être très dangereux. à titre d'exemple, Belaïli a eu la cheville qui est gonflée. Il faut que les arbitres protègent l'intégrité physique des joueurs», confiera l'entraîneur national qui reviendra sur son choix d'opter pour un onze de départ relooké contre le Djibouti.
«Il y avait, certes, les trois points à gagner mais aussi ce souci d'offrir du temps de jeu à certains éléments, ceux qui en manquaient et qui en avaient beaucoup. Il y avait cet aspect à gérer comme je l'ai annoncé lors de ma conférence de presse», souligne-t-il avant de saluer le mérite de son groupe dans la concrétisation des objectifs. «Je salue les joueurs, tous les joueurs. C'est le résultat du travail des joueurs, c'est eux qui mettent l'ambiance et c'est eux qui méritent d'être remerciés et réconfortés. Vous savez, ce n'est pas facile de jouer contre une équipe qui n'offre pas d'opposition sérieuse avec tout le respect que je dois à cette sélection de Djibouti. Pour mieux se motiver, il faut une grosse opposition. Un adversaire qui donne des coups et qui cherche vraiment à te bousculer. C'est pourquoi je tiens à saluer cette envie de nos joueurs de ne pas sous-estimer l'adversaire et de le respecter en jouant toujours avec la même envie. Pourvu que ça dure !», poursuit Belmadi qui tient, par ailleurs, à saluer la décision des pouvoirs publics à autoriser les supporters à venir soutenir les Verts lors de leurs prochaines sorties en Algérie. «Pour moi, ce n'est pas une surprise que de voir les supporters affluer sur les guichets. Ils attendaient ce moment pour venir nous soutenir depuis pas mal de temps. Inch'Allah, on va les rendre heureux. J'espère que l'on aura plus de soutien de leur part lors des prochaines confrontations officielles ou de préparation pour la CAN. Je remercie les pouvoirs publics qui ont fait que ce retour du public soit possible. Il faut que les fans respectent le protocole sanitaire. C'est une bonne chose pour le match de mardi», estime Belmadi qui dit ne pas attendre de cadeaux de la part des Burkinabés. «On a envie de gagner ce match face au Burkina Faso et on fera tout pour passer cet écueil. Le résultat du Burkina Faso contre le Niger importe peu. Nous savons quoi faire», répond-il à une question de savoir comment il entrevoit la «finale» de mardi prochain à Blida.
Enfin, à la question de savoir quelle sera la composante qu'il préparera pour le rendez-vous de mardi, et s'il compte apporter de nouveaux changements, Belmadi répliquera par dire que la présence de solutions de rechange est une bénédiction. «C'est un problème de riches que d'avoir des joueurs susceptibles d'être incorporés à tout moment et en toute épreuve. Hocine (Benayada), par exemple, est quelqu'un qui est un gars très sérieux et qui fait partie de ces joueurs qui n'avaient pas l'habitude de jouer mais qui sont utiles et disponibles lorsqu'on fait appel à eux», conclut celui qui s'attend à ce que l'EN fasse le travail contre le Burkina Faso.
M. B.