C'est à peine si on parle encore du Covid-19 en Algérie. Normal, on ne parle pas d'une chose qui n'existe pas, ou presque, mais il n'est pas dit que le virus fait partie de l'histoire ancienne. Totalement ignoré par une actualité tournée vers d'autres préoccupations nationales et internationales, le virus, lui, ne nous ignore pas. En pleine période de vacances, synonyme de déplacements denses des citoyens, tant à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur, par voies aériennes et maritimes, il y a vraiment de quoi se soucier. L'apparition dans certains pays d'un nouveau variant dominant, baptisé EG.5 ou Eris, qui fait partie des sous-lignages d'Omicron, avec une particularité qui lui permet « d'échapper un peu plus aux anticorps », présente un risque de santé publique « faible », selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mais il faut tirer les leçons encore fraîches dans les mémoires avec le Covid-19, en se projetant dans les court et moyen termes, et en évitant de juger la situation épidémique sur la base de données immédiates, préviennent encore les spécialistes. En France, c'est la Fédération d'associations SOS Médecins, et non les pouvoirs publics, qui s'inquiète de la propagation de ce nouveau variant, soulignant dans ce sens qu'ils ont « à peu près la même visibilité sur le virus qu'avant le premier confinement ! On sait qu'il circule, qu'il y a des poches de contamination, mais il est impossible, avec les moyens actuels, de connaître son ampleur exacte », relève-t-on. Ajoutant que depuis la fin juin, les données personnelles de dépistage ne sont plus exploitées, en application de la loi mettant fin aux mesures d'exception sanitaires. Au fait, depuis quand les données personnelles de dépistage ne sont plus exploitées en Algérie ' N'est-il pas adéquat de remettre sur selle les cellules de veille pour suivre la situation et parer à toute urgence, au bon moment, avant qu'il ne soit trop tard ' D'autant que ce qui se passe en France, par ces temps de grandes retrouvailles des membres de la Communauté nationale établie, n'est pas si loin de notre porte C'est le moment de se demander si tout le pays n'est pas totalement absorbé par cet air de vacances et ne verrait pas arriver le monstre.La situation épidémique actuelle ne prête pas à l'inquiétude, mais la garde est tellement baissée, en sus d'une absence totale d'alertes et de conseils des spécialistes, qu'elle donne à penser que le Covid-19 n'est pas totalement vaincu. Qu'en est-il de la vaccination de la population ' Pratiquement, plus personne n'y pense, et pourtant, tous les spécialistes préviennent qu'il est indispensable de se faire vacciner régulièrement, notamment pour les personnes les plus fragiles. Car, après six mois d'une injection vaccinale, il y a une baisse de l'immunité, rappellent des spécialistes. Alors, faut-il sortir de cette torpeur estivale qui nous fait oublier que l'automne n'est pas si loin, ou continuer à ignorer la circulation dangereuse, sous d'autres cieux, de ce nouveau variant d'Omicron ' En tout cas, même si rien n'est fait, face à cette situation, la vigilance est de mise, du moins en renouant avec les gestes barrières qui restent le premier rempart pour se protéger contre le virus.
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Posté Le : 13/08/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com