Algérie

Pas de preuve de la mort du diplomate Tahat Touati Mourad Medelci l'a déclaré, lundi, à Alger



Pas de preuve de la mort du diplomate Tahat Touati                                    Mourad Medelci l'a déclaré, lundi, à Alger
« Nous n'avons pas, aujourd'hui, la preuve matérielle que cette personne ait été tuée. La position officielle de l'Algérie est que nous n'avons pas encore réuni toutes les informations à même de nous permettre de confirmer l'exécution de Tahat Touati », a-t-il souligné lors d'un point de presse conjointement animé avec le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Mme Navanethem Pillay. « Nous nourrissons toujours l'espoir de voir les personnes en relation avec cet acte de prise d'otage, travailler sur le plan humanitaire, comme ces diplomates l'avaient fait lorsqu'ils étaient en mission humanitaire au Mali. Nous sommes en contact avec la famille jusqu'à ce que nous puissions connaître la vérité, quelle qu'elle soit », dit-il, non sans exclure, toutefois, aucune hypothèse dans cette affaire. Sur les conditions de détention, il soutient que ces dernières n'ont pas « évolué » et sont « suivies ». Il rassure qu'aucun « problème particulier de santé ou d'absence de médicaments n'est signalé ». Les précisions de M. Medelci font suite à la déclaration de la responsable onusienne soulignant qu'avant sa venue en Algérie, elle a transmis un rapport au Conseil des droits de l'Homme dans lequel elle a évoqué la situation humanitaire inacceptable au Mali et mentionné la prise en otage des quatre diplomates algériens, dont un aurait été exécuté. Sur la situation des droits de l'Homme dans notre pays, M. Medelci a estimé que l'Algérie a réalisé des avancées considérables. Il a reconnu, toutefois, que beaucoup de choses restent à faire. Le ministre a tenu à dissiper toutes formes d'incertitude sur la volonté de l'Algérie de promouvoir les droits de l'Homme précisant que cet objectif n'est pas un « exercice imposé de l'extérieur ». L'Algérie, soutient Medelci, ne se contentera pas de ratifier les conventions internationales mais 'uvrera à mettre en application sur le terrain leurs objectifs, qui sont ceux de la communauté internationale et ce, de la manière la plus fidèle possible. Pour rappel, l'Algérie avait présenté à l'ONU, en mai dernier, son 2e rapport sur les droits de l'Homme.
LES PREOCCUPATIONS DE L'ONU
Pour sa part, la représentante des Nations unies a noté que sa visite, « la première du genre », vient à point nommé afin de s'enquérir de la manière la plus palpable de la situation des droits de l'Homme en Algérie et « en savoir un peu plus sur les efforts consentis en la matière par l'Etat algérien et tenter d'apporter l'assistance nécessaire ». Mme Navanethem Pillay se dit beaucoup plus intéressée par les questions ayant trait à la liberté d'expression, la liberté d'association et la lutte contre le terroriste, sans omettre le dossier des disparus. « Le but de ma visite est d'en savoir un peu plus sur la situation des droits de l'Homme en Algérie. Toutefois, je donnerais la priorité à la liberté d'expression et la liberté d'association. Je vais également évoquer les questions liées à la lutte contre le terrorisme. Comme je vais aussi m'intéresser à la question des personnes disparues », a-t-elle précisé, avant de faire part de sa « satisfaction » que l'Algérie ait accepté la visite prochaine d'un groupe de travail de l'ONU pour évoquer la question des personnes disparues durant la tragédie nationale. Enfin, sur la situation au Mali et en Syrie, elle dira qu'elle nécessite une « solution politique ». Notons que Mme Navanethem Pillay animera, aujourd'hui, une conférence de presse à partir de 16h, à la résidence El Mithak.


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