Pas de polémique

Je ne veux en aucun cas polémiquer avec M. Merdaci, un collègue que je ne connais pas personnellement mais dont j'apprécie fortement les travaux. Ce qu'il a souligné dans sa lettre mérite d'être porté à  la connaissance du public. Au préalable, je ne pense pas m'être «fourvoyé méchamment» en retenant les rares erreurs de son ouvrage qu'il fallait signaler honnêtement au lecteur et à  l'auteur à  qui un message de sympathie était publiquement adressé.  L'argumentaire du classement retenu par M. Merdaci dans sa correspondance est éclairant à  plus d'un titre, mais ne figure point dans son ouvrage, ce qui est regrettable pour tous. Pour ce qui est du film Les Puisatiers (ou Les Plongeurs du désert de Tahar Hannache, M. Merdaci semble méconnaître que Abdenour Zahzah a corrigé lui-même la date de réalisation en retenant le millésime 1952 dans le dossier consacré par El Watan du 7 février 2008 à  ce précurseur du cinéma algérien. Enfin, si la revue Soleil a été signalée à  l'entrée Sénac, elle est occultée dans le paragraphe où M. Merdaci évoque nombre de publications. Contrairement à  ce qu'il a laissé entendre dans sa lettre, elle a joué un rôle capital pour les écrivains «indigènes» puisqu'elle publia les tout premiers textes de Mohamed Dib et  Kateb Yacine (repris dans leurs premiers romans) puis, pour la première fois, Mouloud Feraoun, un chapitre inédit de «La Terre et le Sang». Soleil a reproduit également - une première en Algérie coloniale - les dessins de Baya, Bachir Yellès et Abdelkader Guermaz, offrant une homogènéité inégalée dans le rapport texte/iconotexte. Nous pensons que cette contribution est autant plus remarquable que l'ouvrage de M. Merdaci.