C'est normal qu'il y en ait de ceux qui nourrissent des ambitions politiques du niveau magistrature suprême, mais est-il tout autant normal qu'ils se demandent si cela en vaut la peine car ils redoutent encore d'avoir à faire face à un «candidat officiel». Ce n'est pas une honte d'avoir des ambitions, car ne réussissent que ceux qui en ont.Seulement, il n'y a pas que pour ça qu'il faudrait avoir des ambitions. Il faudrait en avoir pour le pays. Quand on est passé surtout par la chefferie du gouvernement, il serait anormal de ne pas voir plus haut. Premier ministre ou chef de gouvernement, on considère toujours qu'on est à un niveau moins un (n-1) et qu'il faudrait juste un coup de main du destin pour gravir la dernière marche. Mais il y a un problème. Pour le moment, jamais un président n'est sorti du champ politique. Jamais un président n'a gagné par la grâce d'un parti. Il y a bien le FLN qui prétend qu'il est faiseur de président alors qu'il sait bien qu'il n'a fait que se soumettre à des «instructions d'en haut». Y a-t-il des raisons pour qu'il en soit cette fois-ci autrement ' La question devrait se poser autrement. Y a-t-il des raisons pour qu'il n'en soit pas autrement ' A ce niveau, il ne peut pas y avoir du hasard. Depuis quand le hasard est-il laissé libre de son choix ' Depuis quand y a-t-il de la part de ceux qui ne donnent aucune chance au hasard un renoncement à leur maîtrise de l'avenir ' Il est vrai que depuis que ceux qu'on nomme les décideurs avaient «décidé» de se mettre en hors jeu dans le choix du candidat à faire réussir, depuis qu'officiellement ils se soient retirés du «parti Etat», le couvercle de la marmite FLN a été soulevé (pas enlevé), libérant les ambitions et les positionnements par rapport à des personnes et non à des idées et visions pour le pays. C'est également depuis l'annonce par l'armée de son retrait du FLN, ce qui a été perçu comme une auto mise en hors jeu de tout ce qui est politique, que l'on entend pour la première fois l'introduction de la «chkara» au sein de ce parti comme mode d'achat des mandats de députés et des postes à la direction du parti et des groupes parlementaires et pourquoi pas de ministres. Si au moins la «chkara» provenait des milieux de l'industrie et non de la spéculation, car inévitablement, (on ne le souhaite pas pour notre pays) la légitimité financière finira par succéder à la légitimité historique. La légitimité financière est proche des milieux du pouvoir alors que la légitimité historique est proche de ses limites biologiques naturelles.
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Posté Le : 08/12/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.lnr-dz.com