Algérie

Pas de perspectives pour un rapprochement Sonatrach-GDF



L'adossement deGaz de France à Sonatrach a peu de chances de se concrétiser. Selon desinformations recueillies par le Quotidien d'Oran auprès de sources officielles,la proposition faite par le nouveau président français Nicolas Sarkozy, lors desa campagne électorale, n'est pas la bienvenue en Algérie. Le gouvernement etla Sonatrach n'ont même pas jugé utile de réagir officiellement à la demande deM. Sarkozy. Deux principaux facteurs, l'un politique et l'autre économique,constituent des obstacles de taille à la concrétisation d'un partenariatstratégique entre les deux compagnies gazières à travers des lienscapitalistiques, selon nos sources. L'échec des deux pays à signer le traitéd'amitié et la nature des deux sociétés, l'une étatique pour Sonatrach etl'autre cotée en bourse pour GDF. Selon nos sources, la proposition de NicolasSarkozy n'a pas été transmise officiellement au gouvernement et à Sonatrach,les deux parties concernées par le projet. En visite à Washington, le ministrede l'Energie, Chakib Khelil, a annoncé la signature, début juin, d'un protocoled'accord dans le nucléaire avec les Etats-Unis. L'Algérie se tourne donc versles Américains pour développer le nucléaire civil, ce qui affaiblit davantagela proposition de Nicolas Sarkozy d'adosser GDF à Sonatrach en contrepartie del'aide de son pays à l'Algérie pour se doter de centrales nucléaires deproduction d'électricité.  Outre les considérations politiques etstratégiques, les spécialistes évaluent difficilement l'intérêt de Sonatrachdans une alliance avec GDF, au moment où la demande mondiale sur le gaz necesse d'augmenter. Une situation qui place Sonatrach en position de force dansles négociations avec ses clients. La compagnie nationale multiplie d'ailleursles alliances avec les grandes compagnies pétrolières et gazières et devrasigner bientôt un partenariat stratégique avec Shell. Nos sources ajoutent quela proposition de M. Sarkozy manque de sérieux au moment où Sonatrach se plaintde blocages pour son développement sur le marché européen. Et surtout, cetteproposition intervient après des années de discussions vaines sur le traitéd'amitié. La signature de ce traité ne constitue pas une priorité pour lenouveau président français, qui semble plutôt intéressé par le développementdes relations économiques entre les deux pays.  Toutefois, l'Algérie veut diversifier sespartenaires commerciaux en mettant en avant son marché de 33 millionsd'habitants et ses gigantesques projets d'infrastructures, pour tirer desdividendes politiques, économiques et diplomatiques. Conséquence: les parts demarché de la France en Algérie commencent à baisser au profit de la Chine, del'Espagne, de l'Italie, de l'Inde, des pays arabes.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)