Algérie

Pas de paix par la guerre...



Pas de paix par la guerre...
Quel que soit le niveau de l'anarchie qui règnerait en Libye et même ailleurs, il faudrait que la paix par le dialogue soit l'objectif en faveur duquel devrait se structurer la pensée stratégique. D'abord trois lignes rouges à ne pas dépasser. Ce sont l'intégrité nationale libyenne, ensuite l'unité nationale, la souveraineté nationale. Ces trois principes fondent l'action de la diplomatie algérienne.Pourquoi la paix par le dialogue' Il y a deux types de paix possibles. Le premier et le plus durable est celui qui s'obtient par le dialogue. Le dialogue devient le résultat de compromis acceptables et acceptés, où les belligérants deviennent des interlocuteurs et finissent par devenir des partenaires. L'épuisement du dialogue débouche sur un solde de tous comptes. Il n'y a plus de dettes de sang. Au nom de la paix pour les générations futures.Le deuxième type de paix est le résultat de la guerre. Mais, il ne s'agit pas de guerre entre deux armées de pays différents en Libye et ailleurs. Ce sont des conflits internes qui ouvrent la voie au terrorisme international. La situation devient compliquée par l'intervention de multiples intérêts étrangers. D'autre part aussi bien les conflits internes armés que l'apparition du terrorisme et de l'expansion de celui-ci sont justement le résultat d'interventions militaires extérieures. Alors il faudrait toujours comparer la situation intérieure du pays ciblé par les interventions militaires, en projection antérieures et postérieures à celles-ci. La situation intérieure était-elle meilleure en Libye avant l'intervention militaire de l'Otan ou après celle-ci' Même question pour ce qui concerne l'Irak, en comparant l'avant et l'après-intervention de mars 2003. Même question pour la Syrie si on compare la période d'avant l'armement des opposants et après ' Dans ces trois pays, il n'y avait pas de terrorisme avant les interventions militaires étrangères.Quelle paix serait-il possible d'instaurer dans ce deuxième cas ' Une paix qui signifierait sa rupture dès que cesserait la pression militaire extérieure. Ce serait alors gaspiller l'usage stratégique de l'instrument militaire qui consisterait à aggraver les situations de drames plutôt qu'à les éliminer. Cela rendrait la situation plus compliquée, davantage illisible, multiplierait les variables non maîtrisables de l'équation, et plus grave encore, renforcerait les convictions selon lesquelles il n'y a pas de solution en perspective. Le pire est déjà atteint dans la région depuis qu'il a été décidé que l'instrument militaire est celui de la résolution des problèmes qui ne sont pas ceux des rapports de force. Il est à prévenir si les mêmes visions de la résolution de tels problèmes sont reconduites.




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