Algérie

«Pas de négociations avec les terroristes» La revue El Djeich revient sur l'agression terroriste du complexe de Tiguentourine



«Pas de négociations avec les terroristes» La revue El Djeich revient sur l'agression terroriste du complexe de Tiguentourine
L'Armée nationale populaire revient sur ce qui s'est passé au complexe de Tiguentourine à travers des articles publiés dans sa revue
El Djeich et un éditorial publié sur son site web www.mdn.dz. Pour le rédacteur de l'article «l''Algérie a agi avec responsabilité et professionnalisme et l'intervention rapide et décisive de l'ANP était l'unique choix en la circonstance, rejetant ainsi la négociation afin que les criminels et les assassins ne deviennent pas des négociateurs».
Le récit fait par l'auteur de l'article retrace le déroulé, heure par heure, de ce qui s'est passé sur le site. «Dans les premières heures de la journée du 16 Janvier 2013, un groupe terroriste a attaqué le complexe gazier de Tiguentourine, à environ 40 km d'In Aménas, dans la wilaya d'Illizi (1 600 km au Sud-Est d'Alger). Cette attaque terroriste a été planifiée depuis deux mois. Le groupe terroriste qui a longé la frontière algéro-malienne et la frontière algéro-nigérienne avant de pénétrer sur notre territoire national à partir de la Libye à bord de véhicules tout terrain (4x4), était composé de 32 criminels parmi lesquels trois Algériens avec des spécialistes en explosifs. Les autres criminels étant de différentes nationalités», explique l'auteur. Il ajoute que «dès les premières heures de l'agression, une cellule de crise nationale et une autre locale à In Aménas, ont été mises en place, pour suivre les évènements qui ont connu des développements rapides, sur la base de l'attachement de l'Algérie au principe pas de négociation avec les terroristes» et de l'intention des terroristes à fuir le territoire avec les otages et de faire exploser les installations gazières après les avoir minées. «Face à cette grave menace d'atteinte à la souveraineté nationale et visant un site stratégique considéré comme le nerf de l'économie nationale, l'intervention de l'ANP était plus que nécessaire, elle était impérative tant il s'agissait de sauver des vies humaines et de protéger l'économie nationale».
Pour le rédacteur de l'article, la riposte de l'ANP était «un acte souverain, exécuté ['] avec professionnalisme, mettant à profit l'expérience acquise sur le terrain, durant de longues années dans la lutte contre le terrorisme. Le président Abdelaziz Bouteflika, chef suprême des Forces Armées, ministre de la Défense nationale a suivi, heure par heure le développement de la situation». L'opération exécutée avec une extrême rapidité qui a surpris observateurs, spécialistes autant que ceux qui ont suivi avec attention les développements de cette agression criminelle, a été préparée avec soin, intégrant l'ensemble des paramètres pouvant avoir une incidence sur l'évolution de la situation dont le scénario d'une tentative de fuite avec prise d'otages.
«La riposte a donc été rapide, de qualité en ce sens qu'en dépit des dangers de l'opération, aucune opportunité n'a été offerte à ces criminels de réaliser leurs desseins. Cela était nécessaire et décisif pour éviter à l'Algérie de devenir l'otage des terroristes et des criminels et ne se soumette à leur chantage», explique la même source. Les rédacteurs de l'article expliquent la doctrine de l'ANP en matière de lutte contre le terrorisme : «Tout au long de son combat contre le terrorisme, l'Algérie n'a jamais cédé ni aux menaces, ni au chantage, ni aux conditions des criminels, agissant toujours conformément à l'impératif de préservation de la souveraineté nationale et des intérêts suprêmes du pays, loin de toute contrainte et rejetant toute intervention étrangère dans de telles situations qui relèvent des problèmes internes, donc non sujettes à débat avec quelque partie que ce soit, ni même faire l'objet de tractations afin d'empêcher que les criminels et les assassins n'accèdent au statut de négociateurs.»
Le succès d'une opération de cette nature et de cette envergure, n'aurait pu s'effectuer sans pertes, regrette l'auteur de l'article tout en soulignant que «le Haut commandement de l'ANP s'incline à la mémoire des victimes innocentes et présente à leurs familles ses sincères condoléances».
A. E.

Bilan de la libération de Tiguentourine
- Trente sept (37) otages, dont un(01) Algérien ont été tués, sept (07) parmi ces victimes n'ont pas encore été identifiées.
- Cinq (05) travailleurs étrangers sont portés disparus.
- Vingt-neuf (29) terroristes ont été éliminés, et trois (03) capturés.
Ces terroristes sont de huit nationalités dont des Algériens, Tunisiens, Egyptiens, Maliens, Nigériens, Mauritaniens et Canadiens.
Armes récupérées :
- (06) fusils mitrailleurs (FMPK) - (21) fusils (PMAK)
- (02) fusils à lunettes
- (02) mortiers 60 mm avec roquettes
- (06) missiles de type C5 60 mm avec rampes de lancement
- (02) RPG-7 avec 8 roquettes - 10 grenades disposées en ceintures explosives
- (03) caisses de munitions de fusils de type FMPK
- Lot de bombes, mines et explosifs de différents types
- (02) mobiles Thuraya
- Des tenues militaires étrangères
- La destruction de six (06) véhicules tout terrain (4x4)
Le complexe gazier de Tiguentourine
Le complexe gazier de Tiguentourine s'étend sur une superficie de 10 hectares. Entré en production en 2006 il emploie 790 personnes dont 134 étrangers de 26 nationalités différentes. L'usine produit et traite du gaz naturel et condensat, avec une capacité de production de neuf milliards de M3/an, tirée des gisements de Tiguentourine, Hassi Farida, Hassi Ouan Abecheu et Ouan Taredert. Ce complexe gazier, géré en association entre les groupes algérien Sonatrach, britannique BP et norvégien Statoil, a permis d'augmenter le volume des exportations gazières algériennes.


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