Pas de miracle

Il est connu que les besoins montent en puissance et sont toujours supérieurs aux capacités de l'offre quand bien même que le gouvernement soit supposé pouvoir faire des miracles.
Mais le pire est à conjurer si la tenue des engagements avec tous les résultats programmés ne sont pas au rendez-vous avec les attentes. Or, il y aura toujours des frustrations et il y aura toujours l'impossibilité de satisfaire tout le monde. Entre les jeunes, que l'absence d'écoute et la difficulté à apaiser sans mesures concrètes, et les pouvoirs publics, il n'y a plus d'intermédiaires qui seraient des personnalités politiques ou non, des partis politiques ou le mouvement associatif, ce qui a pour implication de rendre ces jeunes à la fois impatients et en mesure de croire qu'il faut passer par des émeutes pour pouvoir bousculer le gouvernement afin que celui-ci consente à prendre en charge leurs doléances. Difficile de pouvoir faire face à la révolution des demandes dans un contexte où les populations ne sont plus inhibées quand il va leur falloir «descendre» dans la rue. S'il se pourrait que nous l'ayons oublié, les émeutes nous rappellent que la finalité des missions confiées au gouvernement demeure toujours la satisfaction des populations sinon, pourquoi un gouvernement ' Exprimée sous cette forme, une telle remarque peut contenir un aspect politique dans la dimension «changement» Cela nous rappelle également que la mission vitale pour le gouvernement est celle de créer les richesses et les conditions d'accès à celles-ci, et celle également de n'avoir pas à dépendre des ressources non renouvelables qui constituent des variables aléatoires. Quand on fait le constat que les jeunes doutent de tout, y compris des associations censées les représenter, et qu'ils ne pensent parfois guère plus des pouvoirs publics et plus particulièrement des partis politiques, toutes catégories confondues, il devrait s'en suivre de ce constat de nouvelles approches à formuler par les institutions, les partis et les associations, pour que les émeutes ne soient pas les seuls instruments d'expression.