Pas de grande affluence ni de frénésie dans les marchés. En ce premier jour de Ramadhan, les marchés n'ont pas connu le traditionnel assaut des consommateurs. Beaucoup ont, en effet, anticipé en faisant leurs courses à l'avance. C'est du moins l'ambiance dans l'ouest de la capitale.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Dix heures. La ville est déjà bien réveillée. Le trafic est fluide. L'ouest d'Alger en ce premier jour de Ramadhan baigne déjà dans la lumière du printemps. Tandis que la population active est logiquement déjà sur les lieux de travail, les personnes à la retraite, celles ayant déjà pris un congé ou celles qui ont interprété à leur manière les horaires fixés par les administrations ont choisi de se diriger vers les marchés.
Celui de la commune de Aïn Benian ne faisant pas exception, était loin d'être vide sans connaître non plus d'afflux record. La fréquentation y est ordinaire. Dans les allées étroites, il est toujours difficile de se frayer un chemin surtout pour les personnes chargées de courses. Les stars du jour ' Incontestablement, les vendeurs d'herbes aromatiques !
En plus des traditionnels étals qui sont dédiés, des vendeurs à la sauvette, des enfants essentiellement ont pris place parmi les vendeurs habituels, apostrophant les passants et les obligeant à chaque fois d'expliquer qu'ils ont déjà trouvé ce qu'ils cherchaient ailleurs. « Je ne peux pas acheter tout le h'chich du marché », répond une dame à un adolescent qui se fait insistant.
Chez les marchands de légumes, l'affluence n'est pas très grande. « Les gens n'attendent plus le dernier jour pour faire les course », explique un jeune vendeur ajoutant que la veille et l'avant-veille de Ramadhan, il y avait nettement plus de monde au marché. Inquiet pour son chiffre d'affaires ' Du tout, répond-il affirmant que la vitesse de croisière sera atteinte petit à petit.
Les vendeurs d'épices n'ont pas chômé tout comme ceux qui proposent de la vaisselle. « Les retardataires ! », ironise le jeune vendeur, expliquant que pendant les semaines précédant le Ramadhan son magasin grouillait de dames voulant changer de vaisselle pour marquer l'occasion. Sur toutes les bouches, la question des prix. Ont-ils augmenté ' A en croire les personnes rencontrées hier, il y a une certaine stabilité et les hausses vertigineuses habituelles ne sont pas constatées.
Le plan du ministère du Commerce aurait-il fonctionné ' Le département de Djellab avait annoncé sa décision de plafonner les prix de certains fruits et légumes de large consommation pour éviter leur flambée durant le mois de Ramadhan et préserver le pouvoir d'achat déjà bien érodé. Ce plafonnement concernera les fruits et légumes de large consommation, à l'instar de l'oignon, la pomme de terre, la tomate, la courgette, la carotte et la laitue.
Une mercuriale avait été rendue publique et un numéro vert mis à la disposition du consommateur afin de signaler les abus. Le ministère du Commerce assurait également que le contrôle sera plus rigoureux pour assurer le respect des prix réglementés des produits d'épicerie, notamment l'huile, le sucre, le lait et la semoule.
6 500 agents ont été mobilisés pour garantir l'application de la loi concernant les prix réglementés et prix plafonnés concernant tous les produits d'épicerie et fruits et légumes pour mettre un terme à la spéculation qui bat son plein toute l'année, un peu plus pendant le Ramadhan.
N. I.
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Posté Le : 07/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nawal Imès
Source : www.lesoirdalgerie.com