Algérie

«Pas de financement d'associations sportives sans contrôle» Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, à la Chaîne III


Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a déclaré, hier, lors de son passage à l'émission «l'invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio nationale, que désormais «aucune association sportive ou autre ne bénéficiera de financement si les comptes ne sont pas contrôlés». Par association sportive, celui-ci s'exprime bien évidemment sur les fédérations sportives, ligues ou clubs, entre autres. Selon lui, l'énorme budget du secteur -le ministre évoque le chiffre de 300 millions d'euros- ne devrait plus continuer à être dépensés sans un contrôle rigoureux. Donnant quelques chiffres, Tahmi a indiqué que les fédérations sportives perçoivent annuellement entre 7 et 15 milliards de centimes. Ça dépend de l'importance de l'instance. Ceci sans compter les aides indirectes, comme la mise à la disposition de ces dernières d'un personnel technique et de l'infrastructure nécessaire ainsi que la prise en charge, partielle au moins, des différentes ligues et clubs. Le ministre a indiqué que pas moins de 5 000 projets ont été inscrits, dans le secteur, dans le plan quinquennal 2010-2014. Un effort considérable, selon lui, qui sera maintenu lors du prochain plan (2015-2019), même si le coût de ce dernier sera moindre, ajoute-t-il, puisque lors des prochaines années il y aura moins de grands projets. Pour Tahmi, il n'est pas question, donc, d'octroyer des subventions à des fédérations sans un contrat objectif. Et les objectifs ne seront pas seulement techniques, puisque même le volet formation sera pris en charge, insiste-t-il. En tout cas, l'invité de l'émission a indiqué que la nouvelle loi sur le sport, qui sera soumise à adoption dans quelques jours, prend en considération tous ces aspects liés à la pratique sportive, comme la formation ou le financement des clubs. A cet effet, le ministre a rappelé que «les clubs professionnels sont une entité commerciale», ce qui veut dire, indique-t-il, qu' «ils n'ont pas le droit de bénéficier de financement». Néanmoins, ajoute-t-il, avec l'instauration du professionnalisme, l'Etat a mis sur pied un certain nombre de mesures transitoires, comme l'aide financière avec un montant de 2,5 milliards de centimes par an, la prise en charge des salaires des techniciens mis à la disposition des équipes, et, quoi que partiellement, des frais de transport, d'hébergement et de restauration, ainsi que de la construction d'une base d'entrainement dont le coût atteindra les 24 milliards de centimes. Ainsi, ces clubs «pros» bénéficient d'aides de l'Etat depuis trois ans déjà. Une démarche qui va se poursuivre pour les cinq années à venir. Mais, à partir de 2017, ces «entités commerciales» n'auront plus droit à aucune subvention. En dernier lieu, le ministre de la Jeunesse et des Sports a signalé que, désormais, le financement du sport national au niveau des localités se fera sur la base de la «carte sportive nationale». «On ne peut pas avoir quarante disciplines au niveaux de chacune des communes algériennes», a-t-il déclaré. Selon lui, la prise en charge se fera selon l'ancrage des disciplines dans chacune des localités.
A. A.

Crise du handball : «Le COA a répondu, dimanche, à l'IHF»
Mohamed Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports, a évoqué, hier, lors de son passage à la Chaine III de la Radio nationale, la crise qui secoue actuellement la Fédération algérienne de handball (FAHB) qui, rappelons-le, a reçu un courrier de la part de la Fédération internationale (IHF) lui demandant de refaire l'assemblée générale élective. Il a indiqué, à cet effet, que le Comité olympique algérien (COA) a rendu, la veille (dimanche NDLR) sa réponse à l'IHF. Par ailleurs, tout en défendant la position de la tutelle concernant l'élimination de la course de l'ancien président, Djaafer Aït Mouloud, déclaré inéligible pour les élections, le ministre s'est montré «conciliant» envers l'instance internationale. Ainsi, selon lui, la déclaration d'inéligibilité d'Aït Mouloud est venue suite à une inspection du MJS. «L'argent public doit être utilisé dans le cadre des lois en vigueur», a-t-il déclaré. Comme pour dire qu'il y a, dans la gestion de l'ancien président, des incohérences. «Si ces anomalies s'avèrent grave, le dossier sera transféré à la justice», a ajouté Tahmi. Par ailleurs, il a indiqué qu'il faut faire en sorte d'éviter un problème avec la fédération internationale. «S'il y a des choses à régler en matière de statuts pour que les fédérations nationales soient conformes aux recommandations des instances internationales, il faut le faire», a-t-il déclaré.
A. A.
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