Algérie

Pas de diffusion télé pour le feuilleton "Babor Ellouh"



C'était l'un des feuilletons les plus attendus du mois de Ramadhan. Babor Ellouh, du réalisateur tunisien Nasreddine Shili, à qui l'on doit le succès Ouled Lehlal, sera finalement diffusé uniquement sur la plateforme de VOD Yara, au lieu des traditionnelles chaînes TV qui se disputent les parts d'audimat en ce mois cathodique par excellence.Portée par une brochette d'acteurs dont bon nombre est issu du casting du feuilleton Ouled Lehlal, à l'instar de Abdelkader Djeriou, de Mohamed Khassani, de Mustapha Laribi, de Souhila Maallem..., la nouvelle réalisation du Tunisien passe outre le canal de diffusion traditionnel pour s'installer sur la plateforme algérienne de vidéos à la demande Yara, dès la fin du mois en cours, apprend-on de Imad Henouda, chargé de communication de Wellprod.
Selon notre interlocuteur, le coût de la réalisation et le budget insuffisant des chaînes auxquelles le produit a été proposé ont obligé la boîte de production à se tourner vers le format digital. Ce sera désormais la politique de Wellprod qui adoptera cette stratégie commerciale à l'avenir. "Afin de garder la qualité de nos productions, on est obligés de passer par ce circuit payant, parce que les télés n'ont pas assez de ressources.
En espérant qu'une loi sur l'audiovisuel puisse réglementer tout ça", explique Henouda. Et à notre interlocuteur de donner l'exemple des chaînes télé de nos voisins qui vendent, selon lui, "un spot durant le mois de Ramadhan entre 10 000 et 30 000 dollars, alors que chez nous ça ne dépasse pas 10 000 DA".
Il est vrai que l'idée de proposer un feuilleton intégralement sur une plateforme VOD, qui plus est algérienne, ouvre la voie à une expérience qui se fait déjà partout dans le monde et qui a fait ses preuves, à l'instar des Netflix, HBO ou encore Ashamil et Shahid pour nos voisins du Maghreb et du Moyen-Orient.
Mais cela ne risque-t-il pas de léser la série en ce mois de Ramadhan qui connaît des taux d'audience record et face à la forte compétition qui se joue dans le "circuit traditionnel" entre les chaînes de TV privées et publiques ' Surtout que Babor Ellouh est l'une des séries les plus attendues depuis l'année dernière, malgré l'interruption de son tournage à cause de la pandémie de coronavirus. À cette question, Henouda argue que "c'est une première pour les Algériens qui adorent le contenu local et je pense qu'ils vont vouloir regarder cela en format digital."
Par ailleurs, notre interlocuteur assure qu'il ne s'agit pas d'une censure, compte tenu du sujet de la harga (immigration clandestine) que le nouveau feuilleton aborde. "La harga n'est qu'un axe du feuilleton, ce n'est pas un sujet tabou ou secret. Babor Ellouh traite aussi d'histoires de famille, de mariage de mineures et d'autres fléaux sociaux."

R. C.


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