Algérie

"Pas de dialogue avec le système et ses résidus"



Pour ce 16e acte de leurs marches contre le système en place et ceux qui tentent de détourner le mouvement, les étudiants de Bouira ont répondu, hier, à l'appel. Ils étaient plusieurs dizaines à battre le pavé. Ainsi et en dépit de la période des examens, les étudiants qui sont restés mobilisés et déterminés à en finir avec le régime en place, rejettent toute initiative émanant du général de corps d'armée, chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, d'Abdelkader Bensalah ou encore de Bedoui.En effet, c'est vers 11h que le premier carré de marcheurs s'est ébranlé depuis l'université centrale. Les marcheurs, tout au long de leur procession qui les a conduits à travers les différents boulevards de la ville, ont scandé des slogans hostiles au pouvoir en place. "Bedoui dégage", "FLN dégage !", "Le peuple veut la chute du régime" ou encore le traditionnel "Pouvoir assassin". La proposition de dialogue du chef de l'Etat par intérim a été unanimement rejetée par les étudiants. "On ne dialogue pas avec le système et ses résidus", ont-ils en outre scandé.
Selon Lyes Amourache, membre du Collectif autonome des étudiants libres de Bouira, la feuille de route proposée par le pouvoir en place, n'a aucun sens, puisque, d'après notre interlocuteur, la sortie de crise ne peut venir des gens qui ont contribué à maintenir le système et à le pérenniser. "Après avoir mené le pays au bord du précipice durant ces 20 dernières années, ce pouvoir veut à tout prix sortir par la grande porte en faisant miroiter au peuple qu'il va sauver le pays. Des mensonges éhontés que personne ne peut gober maintenant", a-t-il dénoncé. À 12h30 et dans une ambiance bon enfant, le cortège marquera une première halte devant le siège de la daïra et une seconde au niveau de l'espace de la maison de la culture Ali-Zamoum de Bouira où la foule a observé une minute de silence à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale ainsi que de ceux du Printemps noir, avant se disperser dans le calme.

RAMDANE BOURAHLA


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