Algérie

Pas de contact entre les communes !



Pas de contact entre les communes !
Retard - A l'ère des avancées considérables enregistrées dans les technologies de l'information et de la communication, les services de l'état civil au niveau des communes sont encore loin de s'adapter à ces évolutions.Il n'y a, en effet, aucun échange d'informations entre ces administrations et c'est au citoyen de présenter des documents attestant des changements enregistrés dans son statut civil. Les mariages, décès ou divorces signalés au niveau de la commune de résidence ne sont pas automatiquement transmis à la commune de naissance, en dépit de la disponibilité de moyens technologiques permettant cette opération. Ces administrations tardent, en effet, à se mettre au diapason de l'évolution technologique. Ce qui contraint les citoyens à supporter le «fardeau» des déplacements et des casse-têtes interminables. Le cas de Saïd, 35 ans, est des plus édifiants. «Je suis né à Draâ El-Mizan et j'ai établi mon acte de mariage au service d'état civil de la commune de Frikat, deux communes distantes d'à peine 15 kilomètres. Trois ans plus tard, j'ai remarqué que la mention de mariage n'était pas encore portée sur mon extrait de naissance n°12. Lorsque j'ai demandé au service concerné, le préposé au guichet a exigé que je me déplace à Frikat pour rapporter un document attestant mon mariage ! C'est aberrant. Comment voulez-vous avancer dans ces conditions ' Où est cette modernisation des administrations publiques sur laquelle les hauts responsables du pays ne cessent de discourir depuis plusieurs années ' Comment expliquer l'inexistence de contact entre les différentes communes du pays '... », s'interroge notre interlocuteur. Lorsqu'un citoyen se marie avec une femme née dans une autre commune, la situation devient plus compliquée pour les conjoints. «C'est la troisième fois que je viens ici à Bordj Bou-Arréridj en l'espace d'une semaine. Et c'est seulement pour apporter la mention de mariage sur l'original de l'extrait de naissance de mon épouse. Je parcours plus de 700 km à chaque déplacement. On dirait que les administrations publiques sont faites pour épuiser davantage le citoyen au lieu de le servir», s'indigne Tahar, la quarantaine, habitant à Tissemsilt. «Où est cette technologie dont on ne cesse de parler ' Et ces milliards dépensés pour équiper les administrations d'outil informatique et Internet ' Et ces promesses lancées par des ministres que sont-elles devenues '...», ce sont autant de questions qui taraudent les esprits des Algériens, qui attendent avec impatience l'arrivée du «train de développement technologique» dans leurs administrations. Pourtant, il suffirait juste d'avoir la volonté politique afin d'exploiter les moyens matériels acquis ces dernières années à bon escient...


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