Algérie

«Pas de conséquence dommageable pour l'investissement français en Algérie» André Parant, ambassadeur de France à Alger



«Pas de conséquence dommageable pour l'investissement français en Algérie» André Parant, ambassadeur de France à Alger
Je n'ai pas entendu parler d'entreprises françaises qui envisagent de quitter le territoire algérien.
Elles ont dû prendre des mesures conservatoires après l'affaire d'In Amenas», a déclaré, hier à Alger, André Parant, ambassadeur de France à Alger, lors d'une conférence de presse à l'Institut français d'Algérie (IFA), tenue à la faveur de la réunion du Conseil d'orientation stratégique du réseau culturel français en Algérie. «Ce qui s'est passé à In Amenas et le contexte régional amènent tout le monde à accroître la vigilance. Les entreprises françaises, notamment celles qui travaillent sur des installations gazières et pétrolières au Sud, ne font pas exception. Je n'ai pas senti, de leur part, de la panique.
Ces entreprises ont des responsabilités qui les obligent à faire une évaluation de la situation et à demander un renforcement des dispositifs de sécurité autour des sites. Personne ne peut prédire ce qui va se passer dans les prochains mois. A ce stade, Je ne vois pas de conséquence dommageable pour l'investissement français en Algérie», a-t-il ajouté.
Revenant sur «les conseils aux voyageurs» du ministère français des Affaires étrangères, le diplomate a précisé que les nouvelles recommandations concernent le sud de l'Algérie. «Ces nouvelles recommandations n'auront pas une influence sur l'activité des centres culturels français. La volonté des autorités françaises est que l'activité de nos instituts puisse se dérouler normalement», a-t-il précisé. André Parant a indiqué que le dossier des archives, ouvert entre l'Algérie et la France, n'est pas encore clos.
Les directeurs des archives des ministères français de la Défense, des Affaires étrangères et celui de la Bibliothèque nationale ont visité Alger fin novembre 2012 pour engager des discussions. «Le contact rompu entre les deux parties est maintenant renoué. Ce dialogue doit se poursuivre. Une prochaine réunion est prévue à Paris. Sur le fond, c'est compliqué. Il y a des positions qui sont difficilement conciliables. La France considère avoir rendu toutes les archives antérieures à la période coloniale. Pour la période coloniale, la France considère avoir remis toutes les archives qui ne sont celles dites de souveraineté. La loi française ne permet pas la restitution des archives de souveraineté. Des archives que la partie algérienne continue de revendiquer», a expliqué M. Parant. Selon lui, les possibilités de consultation et de duplication de ces documents seront améliorées.
L'ambassadeur a évoqué le Document-cadre de partenariat (DCP) entre l'Algérie et la France, signé lors de la visite à Alger du président français François Hollande. Applicable jusqu'à 2017, ce document contient trois grands axes : développement du capital humain ; gouvernance démocratique et appui au fonctionnement des administrations ; appui au secteur productif et au développement socioéconomique.
En 2012, 550 manifestations culturelles ont été organisées dans les cinq antennes de l'IFA (Annaba, Constantine, Alger, Oran et Tlemcen) rassemblant 55 000 participants. «950 boursiers algériens se trouvent actuellement en France dans le cadre de cours de long séjour. Il existe 600 conventions de partenariat entre les universités françaises et algériennes», a souligné M. Parant.
D'après lui, chaque année, 15 000 jeunes Algériens entreprennent des démarches pour effectuer des études en France à travers le dispositif Campus France. «Environ 5000 d'entre eux vont jusqu'au bout du processus. En tout, presque 22 000 Algériens étudient actuellement en France. Nous sommes incapables de vous donner des chiffres précis sur les retours», a-t-il noté. Selon Joël Lascaux, chef de l'action culturelle à l'ambassade de France à Alger et directeur de l'Institut français d'Algérie (IFA), 10 000 cadres algériens ont été formés depuis les années 1980. «La moyenne annuelle est de 1000 cadres algériens entre universitaires et cadres des ministères techniques qui bénéficient de bourses du gouvernement français. La formation est au c'ur des demandes que nous recevons et des grands projets que nous avons lancés», a-t-il soutenu.
Sur les 12 millions d'euros consacrés annuellement par le ministère français des Affaires étrangères pour la coopération, un tiers est destiné à l'action culturelle, soit l'équivalent de 400 millions de dinars. Interrogé sur l'IFA de Tizi Ouzou, M. Parant a soutenu que cet institut a vocation d'être rouvert : «Pour l'instant, il faut y mener des travaux. Cela suppose des moyens financiers qui nous font actuellement défaut. L'intention est de rouvrir cet institut le plus rapidement possible. Nous sommes en discussion avec les autorités algériennes. Nous avons une demande forte localement.»


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