Algérie

Pas de compromis entre l'Occident et Téhéran



Pas de compromis entre l'Occident et Téhéran
Après une semaine de discussions à Lausanne, les grandes puissances et l'Iran ne sont pas arrivés, hier, à régler les points de divergence pour parvenir à un premier accord.Ce compromis constituerait une étape fondamentale pour un accord final, avec tous les détails et annexes techniques, dont l'échéance a été fixée au 30 juin.Pour le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne), l'objectif de l'accord est d'empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, en échange d'une levée des sanctions qui étranglent son économie. Les négociateurs avaient fixé comme date butoir le 31 mars pour parvenir à un compromis sur ce dossier qui envenime les relations entre Téhéran et l'Occident depuis 12 ans.Les points d'achoppement, pour schématiser, résident en premier lieu dans la durée de l'accord : les grandes puissances souhaitent un cadre strict de contrôle des activités nucléaires iraniennes, particulièrement dans le domaine de la recherche et du développement, sur au moins 15 ans. Mais l'Iran ne veut pas s'engager au-delà de 10 ans. Suit la question de la levée des sanctions de l'ONU. Téhéran veut les voir tomber dès la conclusion d'un accord. En parallèle, les grandes puissances optent pour une levée graduelle de ces mesures liées à la prolifération nucléaire et prises, depuis 2006, par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU).Cependant, l'échec des négociations ne signifie pas leur rupture. Alors que les chefs de la diplomatie chinoise, française et russe ont quitté Lausanne entre mardi soir et hier matin, laissant leurs négociateurs sur place, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a entamé une rencontre avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif. Sachant qu'à Washington et Téhéran, il y a des opposants au projet d'accord en discussion.Intransigeance de Tel-AvivDe son côté, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé, hier, la communauté internationale à «insister pour obtenir un meilleur accord» avec l'Iran. «C'est maintenant que la communauté internationale doit insister pour obtenir un meilleur accord», a déclaré B. Netanyahu. Et de prévenir que «les concessions faites à l'Iran» à Lausanne risquent de déboucher sur«un mauvais accord qui mettrait en danger Israël, le Moyen-Orient et la paix dans le monde».Il a observé qu'«un meilleur accord ferait reculer de façon significative les infrastructures nucléaires de l'Iran, un meilleur accord conditionnerait l'éventuelle levée des restrictions sur le programme nucléaire iranien à un changement de comportement de l'Iran». Comme Téhéran «doit cesser son agression dans la région, son terrorisme à travers le monde et ses menaces d'éradiquer Israël», a poursuivi le dirigeant israélien. Pour ce dernier, une telle attitude «devrait être non négociable et cela devrait être l'accord auquel les grandes puissances devraient pousser». Pour dénoncer cet accord avant même que les discussions débutent, Netanyahu s'est rendu à la tribune du Congrès américain.




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