Algérie

Pas de champ, pas de partis ; pas de partis, pas de champ



Pas de champ, pas de partis ; pas de partis, pas de champ
Quand il n'y a pas de champ politique, les partis deviennent des constructions illicites. Les partis dont on dit qu'ils sont politiques se rendent à l'évidence douloureuse que tous les événements échappent à leur contrôle. Ils ne semblent pas avoir d'avis à donner sur les différents engagements de l'Algérie dans la coopération de défense par exemple ou de sécurité. Et pourtant, cela n'entre pas exclusivement dans le domaine des questions militaires mais de défense ce qui implique une dimension politique. Malgré que l'armée se soit recentrée sur ses missions constitutionnelles en s'interdisant de faire des incursions même brèves dans le champ politique, elle n'interdit nullement que les partis politiques ou que des analystes civils fassent des incursions même prolongées dans le champ de la défense d'autant que l'ancrage dans le processus de démocratisation ouvre toutes grandes à tout candidat présenté et soutenu par un ou plusieurs partis politiques les portes sur l'accès à la magistrature suprême qui lui permettra de devenir le chef suprême des forces armées. Mais il n'y a pas que les questions de défense et de sécurité à être occultées par les partis. Il y à celle de la politique extérieure dont on sait qu'elle est liée aux questions de défense, car la diplomatie sert également à prévenir les menaces, à s'en prémunir ou bien alors à y faire face. Les partis sont également absents du débat sur la criminalité qui occupe pourtant ces temps-ci le devant de la scène nationale, ne serait-ce que parce que la presse en fait souvent part ou que la gendarmerie et la police communiquent souvent sur ce sujet. Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore comme par exemple la désertion totale des partis quand se produisent des mouvements sociaux, ou si l'on veut des émeutes localisées, l'impression générale est que les partis ne trouvent pas encore leurs marques et que ces mêmes partis peuvent être enclins à qualifier d'exagérées de telles observations. Pas d'animation de la vie politique par les partis car pas de champ politique' Ceux de l'opposition affirment que c'est l'absence de champ politique qui crée le vide politique. De toute façon, les réveils sont temporaires et liés seulement aux élections. Les partis ont oublié leur rôle de médiation selon les populations qui ne les trouvent pas à leur côté quand ils ont à exprimer des revendications locales alors même que les élus locaux censés les servir émargent à des partis politiques. Il n'est sûrement pas de l'intérêt de l'Etat que les partis soient désenracinés car il appartient aux partis de mobiliser, de véhiculer les valeurs de tolérance et de travail. Mais, dans le contexte où de part et d'autre de la ligne qui sépare le pouvoir et l'opposition, les visions développées ne se rencontrent pas sur une large étendue, il y aura une grande difficulté à trouver des forces disponibles pour atteindre les objectifs fixés et ce, autant pour un camp que pour l'autre. Aussi, ne suffit-il pas de converger dans la conjuration des périls s'il y a de fortes divergences sur l'identification de leurs sources et sur les thérapies à mettre en ?uvre.




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