Algérie

Pas d'intervention militaire, «la solution est politique»



Pas d'intervention militaire, «la solution est politique»
Position - Depuis le début de la crise malienne, l'Algérie ne cesse de marteler qu'elle privilégie la solution politique à l'option militaire.
L'Algérie qui s'est fortement opposée à l'intervention de l'OTAN en Libye, voit d'un très mauvais 'il le débarquement de troupes étrangères sur le sol malien.
L'Algérie est en effet convaincue que la solution au Mali voisin ne «peut être que politique». Et c'est sur cette position qu'était axé le discours tenu lors de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l'UMA qui s'est tenue récemment à Alger.
On comprend aisément la position algérienne quand on fait un bilan de toutes les interventions militaires occidentales, qu'elles soient sous le couvert de l'ONU ou non, à travers le monde. Le Mali étant un pays frontalier, l'Algérie est plus que jamais concernée, outre qu'elle peut jouer un rôle dans la résolution de la crise malienne. C'est du moins ce que pensent les Maliens eux-mêmes mais aussi les Africains.
Et ils ne sont pas les seuls. «La solution à la crise malienne se trouve notamment en Algérie», avait clairement signifié le Président français, François Hollande à son exécutif lors d'un Conseil tenu le 13 juin dernier. C'est, entre autres, dans le souci de trouver cette solution que le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a effectué une visite à Alger cette semaine.
Objectif : évoquer avec les dirigeants algériens la situation dans ce pays voisin dont une bonne partie de ces territoires du nord est tombée entre les mains des islamistes d'AQMI, du Mujao et d'Ansar Dine.
Pour sa part, l'administration américaine semble du même avis que Paris. Une source diplomatique américaine qui s'est confiée récemment à DNA (Dernières nouvelles d'Algérie) confirme la volonté de Washington de voir les Algériens jouer un rôle prépondérant dans la crise malienne. Notons également que depuis juin dernier, c'est un véritable ballet médiatique que connaît la capitale algérienne.
Des ministres africains et européens ainsi que des responsables militaires ne cessent d'y faire des allers et retours tentant ainsi de trouver une issue à cette poudrière terroriste qu'est devenu le nord du Mali avec lequel l'Algérie partage plus de 1 300 km de frontière. Quoi qu'il en soit, Mohand Barkouk, expert dans les questions politiques, qui, ce mois-ci, présentait une communication intitulée «La situation dans le Sahel africain et ses retombées sur la région», était affirmatif. L'ingérence étrangère dans les pays du Sahel notamment au Mali attise le feu de la discorde qui pourrait durer de longues années», a-t-il indiqué.
L'Algérie s'oppose à cette ingérence «sur la base d'un ensemble de principes», a précisé M. Barkouk. Ces principes reposent sur le règlement des problèmes de la région par «le soutien de l'Etat national et de l'unité territoriale», «une vision globale qui allie sécurité et développement» et enfin le «soutien des démarches de paix et de stabilité», a-t-il soutenu.


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