Algérie

«Pas d'excès de vitesse mais défaillance de signalisation de déviation»



«Pas d'excès de vitesse mais défaillance de signalisation de déviation»
L'excès de vitesse ne serait pas à l'origine de l'accident du train électrique Alger-Thénia, survenu mercredi dernier à Hussein-Dey. C'est la version du premier mis en cause par le premier rapport de la commission d'enquête.Younès Delmi, le jeune conducteur de la machine a assuré, depuis l'amélioration de son état de santé, qu'il roulait à la vitesse requise et que la signalisation indiquant la déviation «ne fonctionnait pas correctement». Dans une déclaration au quotidien arabophone «El-Mihouar El- Yaoumi», le conducteur du train n°33 a décliné sa responsabilité dans l'accident notant que la tour de contrôle est «le vrai responsable». Il a assuré d'abord qu'il ne roulait pas à une vitesse excessive puisque la signalisation de limitation de vitesse lui indiquait la vitesse requise. Un premier feu jaune pour diminuer la vitesse puis un second, tous les deux aperçus par le conducteur qui dit que ces feux existaient mais aucune autre information sur une prochaine déviation. Pour cet employé de la société nationale du transport ferroviaire (SNTF), le panneau de signalisation devant porter deux feux verticaux jaunes signalant avant tout aiguillage, n'a pas bien fonctionné et c'est une situation, selon la même source, fréquente à ce niveau de la capitale. A en croire le même témoignage, cette situation «a déjà été vécue auparavant (aiguillage non signalé au conducteur) mais le train n'avait pas déraillé parce qu'il était bien chargé, ce qui a permis de retrouver l'équilibre et éviter le déraillement». La version du chauffeur est donc que dans un premier lieu, sur les deux feux indiquant la déviation, un seul fonctionnait et en s'approchant du lieu de la déviation les seconds feux ne fonctionnaient pas, ce qui ne lui a pas permis de réduire encore sa vitesse. A en croire cette version des faits, des ampoules de 930 dinars ont causé la mort d'une femme et des blessures à des dizaines d'autres en plus d'importants dégâts matériels. Pour rappel, la SNTF n'avait pas attendu le rétablissement de l'état de santé du conducteur pour entendre sa version avant d'annoncer qu'il est «le seul responsable de l'accident» puisqu'il s'agit, selon la commission d'enquête, «d'un excès de vitesse (108 km/h au lieu de 30km/h)». Par ailleurs, le directeur général de la société, Yacine Bendjaballa, avait indiqué avant-hier sur les ondes de la Radio nationale que l'accident pourrait être causé par un malaise chez le conducteur ou une mauvaise interprétation de la vitesse déclarée. L'enquête se poursuit afin de déterminer toutes les circonstances de cet accident très grave et définir les responsabilités des uns et des autres au détriment de la sécurité des citoyens.




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