Algérie

Pas d'escale marocaine pour Sarkozy


Initialement annoncé, à partir du 10 juillet, dans trois pays du Maghreb, l'Algérie, la Tunisie et le Maroc, le président français devrait faire l'impasse sur l'escale marocaine. La visite de Sarkozy à Rabat a été reportée à octobre, à la demande des autorités marocaines. Officiellement, l'Elysée évoque des raison liées au calendrier marocain.  Selon le porte-parole de la présidence française David Martinon, Nicolas Sarkozy se rendra en Algérie et en Tunisie les 10 et 11 juillet, pour, dira-il, réaffirmer «l'amitié profonde» de la France pour ces pays et présenter son projet d'Union méditerranéenne. Le même responsable souligne néanmoins que l'étape prévue au Maroc a été reportée. «Une troisième étape était prévue au Maroc mais elle a dû être reportée à la demande des autorités marocaines pour des raisons de calendrier», a dit le porte-parole de l'Elysée. Il a ajouté que la visite devrait avoir lieu dans la deuxième quinzaine d'octobre. Des sources marocaines citées par l'AFP ont affirmé hier, qu'en raison de l'excellence des relations entre les deux pays et de l'amitié entre le roi Mohammed VI et Nicolas Sarkozy, le Maroc avait émis le souhait qu'il s'agisse d'une visite d'Etat et qu'elle dure plus longtemps que quelques heures, comme prévue initialement.  Pour ce premier déplacement hors d'Europe du président français, depuis son investiture à la magistrature suprême, Alger constituera la première «escale» maghrébine du président français, le 10 juillet. Nicolas Sarkozy aura un entretien suivi d'un déjeuner avec le président de la République Abdelaziz Bouteflika avant de rejoindre Tunis où il aura également un entretien et un dîner avec Zine El Abidine Benali, le président tunisien. Rappelant que la dernière visite de M. Sarkozy en Algérie remonte à novembre 2006, le porte-parole de la présidence a affirmé que les deux présidents algérien et français «sont deux hommes qui s'apprécient énormément». Abordant les relations entre les deux pays ces dernières années, notamment la polémique suscitée autour du traité d'amitié, M. Martinon a affirmé que l'amitié se manifeste «plutôt par des actes concrets que par des déclarations». Le même responsable a indiqué que la visite du président français aux pays du Maghreb, vise deux objectifs «honorer l'amitié à la fois unique et indéfectible qui unit nos peuples et nos pays» et «présenter l'idée de l'Union méditerranéenne à nos partenaires maghrébins qui ont naturellement vocation à en être les piliers».  Cette Union a l'ambition de rassembler les pays du pourtour méditerranéen, comme la Turquie, qui selon M. Sarkozy, n'ont pas vocation à intégrer l'Union européenne mais à avoir avec l'Europe des liens privilégiés.  Le projet de création d'une Union méditerranéenne a été un des thèmes de campagne du candidat Sarkozy durant la course à la présidentielle en France. Une fois élu, le nouveau chef de l'Etat l'a encore évoqué dès le soir de son élection dans son premier discours public. «Nous sommes encore dans une phase préliminaire, nous n'avons pas un projet clé en main»,  avaient indiqué dernièrement des sources diplomatiques françaises. «Notre diagnostic est que la coopération dans la région piétine. Or il existe des domaines dans lesquels les pays peuvent coopérer par petits groupes, en matière d'énergie, d'environnement, d'immigration ou de lutte contre le terrorisme. L'idée est donc de créer des solidarités concrètes, et ensuite on mettra en place des structures, de la même manière que l'on a construit l'UE» soulignent les mêmes sources. Le président français est partisan de la création d'une Union méditerranéenne, sur le modèle de l'Union européenne, et a affirmé que «en tournant le dos à la Méditerranée, la France a cru tourner le dos à son passé. En fait, elle a tourné le dos à son avenir». Nicolas Sarkozy est par ailleurs favorable à une alliance entre Gaz de France et Sonatrach.  Parmi les autres dossiers qui devraient être au menu de la tournée de M. Sarkozy figure la question du Sahara occidental.
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