Alger devait-elle être une des étapes de la tournée interna tionale
qu'effectue actuellement le président vénézuélien Hugo Chavez ? Selon une
déclaration «laconique» attribuée par l'AFP à l'entourage du président
vénézuélien en marge de sa visite en Libye, «la visite de Chavez en Algérie a
été annulée». Pourtant ni Alger, ni d'ailleurs Caracas, n'avaient annoncé cette
visite en Algérie. Arrivé vendredi soir à Tripoli dans le cadre d'une tournée
internationale qui l'a mené dans plusieurs pays, le président du Venezuela a
quitté la Libye samedi soir directement pour le Portugal après avoir eu des
entretiens avec le guide libyen, le colonel Mouammar Kadhafi. Outre la Libye et
le Portugal, la tournée du président vénézuélien l'avait précédemment mené en
Russie, au Bélarus, en Ukraine, en Iran et en Syrie.
Cette tournée internationale
d'Hugo Chavez intervient sur fond de polémique avec les Etats-Unis après
l'annonce par Caracas de la construction prochaine de la première centrale
nucléaire au Venezuela. Le président Chavez a affirmé samedi à Tripoli que son
pays n'acceptait «la tutelle de personne», en réponse aux avertissements de
Washington. «Nous n'acceptons la tutelle de personne», a déclaré M. Chavez à
l'issue d'une cérémonie à l'Académie des études supérieures de Tripoli, où il
s'est vu remettre un doctorat honoris causa en économie humaine. Dénonçant comme à son habitude l'«impérialisme» américain, il a
affirmé que l'accord signé le 15 octobre avec Moscou sur la construction de la
première centrale nucléaire au Venezuela était «un choix souverain». «Le
Venezuela ne craint pas l'impérialisme » américain, a-t-il ajouté.
Le président américain Barack
Obama avait estimé mardi dernier que Caracas avait des droits dans le domaine
de l'énergie atomique, mais aussi des «obligations», parmi lesquelles celle de
ne pas utiliser cette technologie pour produire des armes. «Nous avons des
critères que nous appliquons à tous les pays, et nous nous attendons à ce
qu'ils respectent ces critères», avait averti M. Obama, dont le pays soupçonne
déjà l'Iran, allié de M. Chavez, de tenter de développer des armes nucléaires
sous couvert d'un programme civil, ce que Téhéran dément.
A Damas, M. Chavez avait estimé
jeudi que «le président Obama (avait) commencé la guerre en semant le doute par
ses propos». «Il a demandé que l'on n'utilise pas la centrale pour fabriquer
des armes nucléaires». «Bien sûr, nous allons nous y conformer, mais Obama a
semé le doute», avait-il ajouté.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com