Algérie

Pas d'élections sous les résidus du système



Le 20e vendredi du Hirak populaire, qui coïncide avec la date symbolique du 5 Juillet 1962, date du recouvrement de l'indépendance nationale, a attiré, à Annaba, plus de monde que les précédentes sorties de ces dernières semaines. Et pour cause, il fallait célébrer cette journée qui a permis au peuple algérien de libérer sa terre d'un colonialisme l'ayant réduit à un état d'esclavage dans son propre pays.Sous un immense emblème national de 15x25 mètres, les youyous stridents des femmes et les chants patriotiques, pour marquer cette fête de l'Indépendance, les Annabis des deux sexes, dont beaucoup de jeunes et même d'enfants, bravant la canicule, ont entamé, dès le début de l'après-midi, leur marche de revendications.
Ils réclament une deuxième république libre, démocratique et sociale, objectif de la Révolution du 1er Novembre 1954 dont l'instauration a été dévoyée dès l'indépendance.
Les manifestants reprenaient les slogans habituels insistant sur le dégagement de toutes les figures du système décadent : « Irouhou ga3 », le jugement de tous les corrompus et voleurs ayant profité de la période de gouvernement du Président déchu et le rapatriement de l'argent volé au peuple. «Dawla madania machi 3askaria» (un Etat civil non militaire), «Ya chahid, échaâb thar min jadid» (oh martyr, le peuple s'est révolté de nouveau),» entre autres, les nouveaux slogans criés haut et fort par les marcheurs qui bouclaient plusieurs fois le pourtour du cours de la Révolution avant que les dizaines de milliers de personnes se rassemblent au milieu de cette place faisant face au théâtre régional Azzedine-Medjoubi qui s'est avérée exiguë, pour exprimer d'une seule voix leur refus des élections sous les symboles d'un pouvoir ayant trafiqué et gonflé à son profit, depuis l'indépendance, tous les scrutins, ignorés par une grande majorité du peuple.
A. Bouacha


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