Algérie

Pas d'élections générales le 24 janvier



Pas d'élections générales  le 24 janvier
Le porte-parole de la commission a argué du fait que le Hamas a empêché une délégation d'accéder à Ghaza pour y préparer les élections. C'est désormais officiel, les élections générales dans les territoires palestiniens n'auront pas lieu à la date prévue par la loi fondamentale, à savoir le 24 janvier 2010. La commission électorale centrale palestinienne, présidée par Hanna Nasser, a annoncé, jeudi, avoir recommandé au président Mahmoud Abbas le report des élections législatives et présidentielles auxquelles il avait appelé le 23 novembre dernier en raison du refus du mouvement Hamas de permettre leur organisation dans la bande de Ghaza. « Nous nous sommes réunis aujourd'hui et nous avons décidé de dire au président, qui a appelé à ces élections, qu'elles ne peuvent avoir lieu à la date qu'il a choisie », a déclaré Hanna Nasser. Il a précisé que son organisme indépendant avait tenté de se rendre dans la bande de Ghaza pour préparer les élections mais que le mouvement Hamas lui avait refusé l'accès au territoire qu'il contrôle depuis le mois de juin 2007. Le mouvement Hamas avait mis la main la semaine dernière sur les locaux qui abritaient tous les sièges de la commission électorale palestinienne et les a fermés jusqu'à nouvel ordre. La décision de la commission électorale palestinienne était attendue car les conditions n'étaient pas réunies pour le succès de ces élections a déclaré Sami Abou Zohri, un porte-parole du mouvement Hamas qui avait déjà avertit qu'il ne permettra pas l'organisation d'élections dans la bande de Ghaza sans consensus national.Le mouvement Fatah, présidé par Abbas, a fait porter la responsabilité de la non- tenue des élections générales au mouvement Hamas qu'il accuse d'avoir fait échouer les efforts égyptiens visant à aboutir à la réconciliation nationale. Un accord de réconciliation élaboré par les autorités égyptiennes sur la base de multiples rounds de dialogue entre les différentes factions palestiniennes, et surtout entre le Fatah et le Hamas, avait été accepté et signé par le Fatah mais pas par le Hamas qui exige certaines « rectifications ». Cet accord connu sous le nom de « document égyptien », prévoit de reporter la tenue des élections présidentielles et législatives au 28 juin 2010. Lors d'un discours, mercredi à Ramallah, à l'occasion du 5e anniversaire de la mort du leader historique Yasser Arafat, le président Abbas avait une nouvelle fois « tendu la main » au Hamas pour une « réconciliation nationale ».Le plan de Abbas chambouléUn appel resté sans écho de la part des responsables du Hamas alors que la cause palestinienne traverse une période des plus difficiles. Nabil Abou Roudeina, porte- parole de la présidence a déclaré : « L'interdiction par le Hamas aux membres de la commission électorale centrale palestinienne de se diriger vers Ghaza pour prendre les mesures nécessaires à la tenue des élections confirme son non-attachement à l'unité du pays et à la réconciliation nationale. » « En conséquence, le président Mahmoud Abbas prendra la décision adéquate après un retour aux institutions et à la loi fondamentale », a ajouté Abou Roudeina. Pourtant, le mouvement Hamas qui refuse la tenue des élections sans entente nationale a annoncé par la voix de Abdelaziz Douek un de ses hauts responsables en Cisjordanie occupée et président du conseil législatif palestinien au cours de son dernier discours à Ramallah qu'en cas de démission du président Abbas, les élections auront lieu dans les deux mois comme le prévoit la loi fondamentale, sans aucune citation d'un quelconque consensus national. Sans accord de réconciliation et un processus de paix dans l'impasse à cause des Israéliens et une position américaine totalement favorable à Israël, le président Mahmoud Abbas qui a exprimé son désir de ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles est devant des choix difficiles. La dissolution de l'Autorité palestinienne et le retour à l'Organisation de libération de la Palestine, avec un nouveau programme basé surtout sur la résistance, ce qui pourrait entraîner la réoccupation par Israël de l'ensemble des territoires palestiniens est le choix le plus craint par les observateurs.


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