Algérie

Pas d'effet Madjer, le déclic reporté



Pas d'effet Madjer, le déclic reporté
La sélection algérienne de football, sous la conduite de Rabah Madjer, a concédé le match nul vendredi soir face au Nigeria (1-1) au stade Chahid-Hamlaoui de Constantine, en clôture des qualifications du Mondial-2018, synonyme d'échec pour le nouveau coach à provoquer le déclic pour sa première sortie officielle avec les Verts.Après quatre défaites de rang concédées dans ces calamiteuses qualifications, sous la houlette de trois techniciens étrangers (Rajevac, Leekens et Alcaraz).L'équipe nationale, dont l'effectif a été largement remanié en l'absence de cinq joueurs pour blessures, a réussi tout de même à mettre fin à une série noire, unique dans les annales des Verts. Même si l'arrivée de Rabah Madjer a quelque peu boosté les coéquipiers de Riyad Mahrez, il n'en demeure pas moins qu'un grand travail attend le Ballon d'Or africain 1987 pour permettre à cette équipe de retrouver son identité et surtout son aura sur le plan continental.
Dominée durant la majeure partie de cette dernière rencontre des éliminatoires par une équipe du Nigeria déjà qualifiée pour le Mondial en Russie, l'Algérie, et en présence de joueurs dont c'était la première apparition à l'image de Nessakh, Chafaï et autre Abdellaoui, n'a pas pesé lourd face aux Super Eagles. Avec son discours qui dégageait parfois un optimisme démesuré, Madjer n'a pas cessé lors de ses dernières sorties devant les médias d'affirmer que le vrai travail allait être entamé après le match amical face à la Centrafrique mardi au stade du 5-Juillet d'Alger, refusant de parler de «restructuration» de l'équipe nationale.
Mais au vu du parcours chaotique réalisé par les Verts dans ces qualifications avec un triste bilan de quatre défaites et deux nuls, «il y a péril en la demeure», estiment les observateurs, soulignant la nécessité de redresser vite la barre au risque de revenir en arrière. Pour la première de Madjer, la manière n'a pas été au rendez-vous, même si l'ancien joueur vedette du FC Porto a qualifié d'»acceptable» le rendement général de l'équipe face au Nigeria en l'absence de plusieurs cadors comme Ghoulam et Bentaleb. Le déclic n'a pas donc été provoqué au moment où tous les amoureux de cette équipe nationale espéraient un sursaut d'orgueil et une victoire d'honneur face à un mondialiste.
2017 : une seule victoire en match officiel !
Avec ce match nul, l'équipe nationale boucle l'année 2017 avec un bilan d'une seule victoire lors des dix rendez-vous officiels disputés depuis janvier dernier et la Coupe d'Afrique des nations CAN-2017 au Gabon. Des statistiques reflétant le malaise qui ronge les Verts depuis l'expédition gabonaise sous la houlette de l'ancien sélectionneur belge Georges Leekens, actuellement en charge de la Hongrie.
Lors de la CAN-2017, les coéquipiers du revenant Carl Medjani ont débuté l'année en concédant un match nul face au Zimbabwe (2-2) avant de s'incliner face à la Tunisie (2-1) puis de quitter le tournoi sur un nul contre le Sénégal (2-2). Limogé à l'issue de cette compétition, Leekens a été remplacé trois mois plus tard par l'Espagnol Lucas Alcaraz, qui a mené les Verts à leur unique succès de cette année devant le Togo (1-0), en ouverture des qualifications de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2019, avant que le technicien andalou n'essuie trois revers de rang face à la Zambie (3-1, 1-0) et au Cameroun (2-0) en qualifications du Mondial-2018.
Des défaites lourdes de conséquences pour l'ancien coach du FC Grenade (Liga espagnole), poussé vers la porte de sortie pour mauvais résultats. La Fédération algérienne de football (FAF), qui a fini par revoir sa stratégie en matière de sélectionneur, a fini par revenir à l'option de l'entraîneur local en confiant la barre technique à Rabah Madjer, appelé à faire mieux que ses prédécesseurs et remettre l'équipe sur rails, lui qui dit connaître l'origine de la maladie des Verts. Le peuple attend alors un remède rapide et efficace dans les plus brefs délais.


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