Algérie

Pas d'armes pour l'opposition G8-Syrie



Pas d'armes pour l'opposition G8-Syrie
Le G8 reste divisé sur le dossier syrien. Tout en se disant « atterrés par le nombre de morts » évalués à 70.000 par l'ONU, les ministres des Affaires étrangères du G8, qui se sont retrouvés jeudi à Londres, peinent à converger vers une position commune. Notamment sur la question de livraison d'armes à la rébellion. Sujet qui n'a pas été mentionné dans le document final de la rencontre, bien qu'il fût au centre des entretiens, la veille, entre plusieurs ministres du G8 - William Hague (Grande-Bretagne), Laurent Fabius (France) et John Kerry (Etats-Unis)- et des représentants de l'opposition syrienne, qui réclament des armes pour parvenir à renverser le pouvoir à Damas.Le secrétaire d'Etat américain avait fait savoir qu'il « n'avait rien promis ». Son pays se contente, selon lui, de fournir une « aide humanitaire conséquente » à la Syrie. Son président Barack Obama a annoncé, le même jour, à l'issue d'une rencontre avec le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, l'octroi aux rebelles de dix millions de dollars d'« aide alimentaire et médicale ».M. Kerry a « écarté » l'idée de livrer des armes à l'opposition, craignant qu'elles ne tombent aux mains des extrémistes. Les craintes américaines ont été attisées par l'annonce de l'allégeance à Al-Qaïda du front jihadiste Al Nosra, en première ligne contre le « régime » syrien, au lendemain de quoi, Damas a appelé le Conseil de sécurité à sanctionner le groupe terroriste. La demande formulée par le ministère syrien des Affaires étrangères fait référence aux résolutions 1267 et 1989 qui prévoient des sanctions comme un gel des avoirs, une interdiction de voyager et un embargo sur les armes et qui comprennent actuellement 64 entités et 227 individus. Néanmoins, le gouvernement syrien reste sous d'intenses pressions. Des pays occidentaux ont indiqué à l'ONU qu'ils détiennent des « preuves solides » sur l'utilisation par l'armée syrienne d'armes chimiques. Selon un diplomate du Conseil de sécurité, des preuves « très convaincantes » ont été envoyées au Secrétaire général Ban Ki-moon pour soutenir les accusations à l'encontre du « régime » de Bachar Al Assad. Cette nouvelle sortie, intervient alors que le torchon brûle entre Damas et le chef de l'ONU qui a vu sa demande d'envoyer des enquêteurs en Syrie rejetée. La diplomatie syrienne a qualifié cette initiative de « man'uvres qui rappellent le rôle négatif joué par l'ONU en Irak et qui avaient ouvert la voie à l'invasion américaine de 2003 ».


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