Algérie

«Pas d'amnistie générale pour les terroristes» Ahmed Ouyahia répond à Farouk Ksentini



«Pas d'amnistie générale pour les terroristes»                                    Ahmed Ouyahia répond à Farouk Ksentini
Le Premier ministre est catégorique : il n'y aura pas d'amnistie générale pour les terroristes.
S'exprimant lors d'une conférence de presse animée, hier, l'issue des travaux de la 14e tripartite, Ahmed Ouyahia a, en effet, répondu aux questions des journalistes sur plusieurs sujets d'actualité, dont l'éventuel retour de l'ex-FIS sur la scène politique. Il a ainsi coupé l'herbe sous le pied de ceux qui clament haut et fort une amnistie générale pour les terroristes. Le Premier ministre a démenti officiellement l'existence d'une quelconque volonté de décréter une amnistie générale pour les terroristes. Il a rappelé, à cet effet, certaines dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, l'ordonnance portant mise en 'uvre de cette charte et certains articles du projet de loi sur les partis politiques qui interdisent le retour du partis dissous (ex-FIS) sur la scène politique.
Cette mise au point est adressée à certains animateurs du parti dissous qui ont émis le v'u de renouer avec l'activité politique ; elle est aussi destinée au président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), maître Farouk Ksentini, qui a annoncé, dans les colonnes d'un quotidien national, que «l'amnistie générale est imminente» en se montrant favorable à cette option dans la mesure ou d'autres pays ayant connu des violences l'ont adoptée. «Je ne vois pas pourquoi l'amnistie générale ne s'appliquerait pas en Algérie. C'est là mon opinion personnelle car la décision de l'appliquer ou non revient au seul président de la République», avait déclaré Me Ksentini. Ahmed Ouyahia lui réplique par un niet catégorique.
«Bouteflika est en bonne santé»
Interrogé sur l'état de santé du président de la République, le Premier ministre a déclaré que celui-ci est bel et bien vivant et se porte très bien : «Vous l'avez vu à la télévision, le président est bien portant.» Notons qu'il y a quelques jours, des rumeurs ont circulé sur la dégradation de l'état de santé du président de la République. Revenant sur la recrudescence des actes terroristes, notamment durant le mois de Ramadhan dernier, M. Ouyahia a estimé que le plan sécuritaire mis en place par le gouvernement algérien n'a pas échoué ; toutefois, il confirme qu'il n'a pas été une totale réussite en raison de l'existence de foyers terroristes : «Tant que le terrorisme n'a pas été complètement anéanti, le plan sécuritaire, bien qu'il progresse et porte ses fruits, n'a pas encore atteint la perfection. En somme, il ne réussira a 100% que lorsque nous parviendrons à éradiquer le terrorisme de manière définitive.»
Abordant la question de la dépénalisation de l'acte de gestion telle que souhaitée par le président de l'Union des entrepreneurs publics (UNEP), le chef de l'Exécutif a estimé que l'Etat ne veut pas faire de mal à ses cadres par la révision de la législation relative à l'acte de gestion. M. Ouyahia a souligné que la dépénalisation de l'acte de gestion «a été faite», mais «comme pour le salaire, il faut toujours plus. Ce n'est jamais satisfaisant».
Le Premier ministre a expliqué que «la loi a été changée, mais cela demeure insuffisant, bien que les juristes soient satisfaits». Le chef de l'Etat avait chargé, dans son discours du 3 février dernier, le gouvernement de préparer les dispositions législatives appropriées en vue de la dépénalisation de l'acte de gestion pour «rassurer davantage les cadres gestionnaires sans que cela puisse signifier impunité». Pour rappel, les articles pénalisant l'acte de gestion contenus dans le Code pénal et dans la loi relative à la lutte contre la corruption avaient été abrogés lors de la dernière session d'automne du Parlement.


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