Algérie

Pas d'accord sur le plan onusien, les Libyens dans l'attente d'un gouvernement d'union



Pas d'accord sur le plan onusien, les Libyens dans l'attente d'un gouvernement d'union
La formation d'un gouvernement d'union nationale est toujours attendue en Libye après le rejet par le Parlement reconnu par la communauté internationale du plan de paix de l'ONU, au moment où la communauté internationale multipliait mardi ses appels à «adopter immédiatement l'accord politique» proposé début octobre par les Nations unies, afin de sortir le pays du chaos.Le Parlement, connu sous le nom de Chambre des représentants et qui siège à Tobrouk, dans l'est de la Libye, a décidé lundi de "rejeter les propositions (de l'ONU)", selon le parlementaire Ali Tekbali. D'après un autre député Aissa Laaribi, ce rejet est justifié par le fait que le plan de l'ONU "ne respecte pas l'accord paraphé dans le quatrième projet" de sortie de crise en Libye. Le désaccord réside surtout sur les noms des candidats au gouvernement d'union proposés par l'émissaire onusien Bernardino Leon, a-t-on expliqué. Depuis la chute de Maamar El-Gueddafi il y a quatre ans, la Libye est livrée à l'anarchie et fait face aux violents combats entre les différents groupes armés sur le terrain. Sur le plan politique, deux autorités se disputent le pouvoir dans le pays depuis l'an dernier, l'une basée à Tripoli et l'autre, la seule reconnue par la communauté internationale, basée à Tobrouk. Après plusieurs mois de négociations avec des représentants des deux autorités en place en Libye et d'autres parties libyennes, l'émissaire onusien était parvenu début octobre à leur arracher un accord sur un gouvernement d'union nationale pour mettre un terme au conflit libyen. Cet accord, qui désigne un Premier ministre (Fayez el-Sarraj) et 17 ministres, devait toutefois être entériné par les deux Parlements pour pouvoir entrer en vigueur. Le Parlement de Tripoli soutenu par des milices, a déjà rejeté ces propositions. Appels à l'adoption rapide de l'accord politique Le rejet du plan de paix onusien est intervenu peu après l'appel à l'"adoption immédiate de l'accord politique" qui prévoit la mise en place d'un gouvernement d'union, lancé par plusieurs pays arabes et occidentaux dont l'Algérie, l'Allemagne, l'Espagne, les Etats-Unis, la Tunisie, la Turquie ainsi que la Haute Représentante de l'Union européenne pour la politique étrangère. Un appel similaire avait été lancé la veille par le Conseil de sécurité des Nations unies. "Les membres du Conseil de sécurité ont demandé à toutes les parties libyennes d'approuver et de signer l'Accord politique présenté le 8 octobre et d'oeuvrer pour la formation d'un gouvernement d'unité nationale", selon un communiqué de presse du conseil rendu public samedi soir au siège de l'ONU à New York. Ils ont souligné que l'Accord "offre une véritable perspective de solutions aux crises politique, sécuritaire et institutionnelle en Libye", selon le document dans lequel les 15 Etats membres ont réaffirmé "leur engagement vis-à-vis de la souveraineté, de l'indépendance, de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale de la Libye". Menaces de sanctions onusiennes Le blocage dans lequel est confronté le dialogue inclusif libyen, parrainé par l'ONU, a fini par faire réagir les membres du Conseil de sécurité qui ont menacé de sanctionner, à l'issue de leur réunion de samedi soir, les parties libyennes opposées à la liste fournie par l'émissaire onusien en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale. "Les membres du Conseil de sécurité ont (à) noté que le Comité Libya Sanctions est prêt à désigner ceux qui menacent la Libye, la paix, la stabilité et la sécurité ou qui compromettent la réussite de sa transition politique", a indiqué la mission de l'ONU en Libye sur son site. Le Conseil de sécurité de l'ONU a maintes fois brandi la menace des sanctions contre des personnes entravant le processus de paix en Libye.




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