Surnommé dans les milieux universitaires « le géographe de l’Algérie », Marc Côte, professeur émérite à l’Université d’Aix-en-Provence (Sud de la France) et qui a enseigné durant 28 ans à Constantine, revient avec un ouvrage impressionnant : Guide d’Algérie : Paysages et Patrimoine, aux éditions Médias-Plus basée à Constantine.
Auteur de plusieurs ouvrages de référence sur l’Algérie et le Maghreb (L’Algérie ou l’espace retourné, L’Algérie : espace et société, Pays, paysages, paysans d’Algérie, Le Maghreb, et les tous derniers Si le Souf m’était conté et Constantine, cité antique et ville nouvelle chez Médias-Plus, etc.), Marc Côté s’attache à mettre l’accent sur la redécouverte, par les Algériens, du territoire dont la richesse l’a toujours impressionné. En 400 pages, savamment mises en formes avec un index exhaustif des sites, la richesse du patrimoine algérien est là : synthétisée, expliquée par des éclairages rapides et localisée. Ecriture d’une lumineuse intelligence, allant à l’essentiel des choses tout en donnant envie de tout voir et (re)découvrir. Un guide précis et pratique présentant douze régions de l’Algérie : l’Algérois, la région de Tlemcen, d’Oran, de Médéa, de Sétif, de Constantine, d’Annaba, les pays du Chéliff, les Kabylies, le Sahara est, ouest et, le Grand-Sud. « On met, d’habitude, l’accent sur les grands sites comme Tipaza, Timgad, les villes d’Alger ou de Constantine et on oublie des sites plus humbles au niveau local et qui présentent des lieux préhistoriques, archéologiques, culturels, religieux et même sportifs très intéressants », dit-il lors d’une rencontre au siège de la rédaction. Le travail de ce géographe-écrivain n’est pas seulement un complément aux apports fragmentaires des guides touristiques classiques. Guide d’Algérie : Paysages et Patrimoine n’est pas un guide touristique, mais réhabilite plutôt une connaissance intelligente des richesses de chaque région, ses spécificités naturelles (jusqu’à la pluviométrie et la géologie) et humaines au sens le plus large (de l’artisanat aux potentialités agricoles en passant par les sites archéologiques). Marc Côte a-t-il des projets dans l’avenir ? Certainement, mais toujours altruiste et s’inscrivant comme scientifique dans la durée, il préfère que « des jeunes algériens reprennent le relais en corrigeant ce travail et en le mettant à jour » en accentuant leur travail par exemple sur les zaouïas ou les anciens sites berbères. « Pour ma part, je travaille sur le Sahara dans sa globalité géographique (de l’Atlantique à la mer Rouge) et historique », confie-t-il avec un sourire qui en dit long sur le plaisir de cette nouvelle aventure.
Posté Le : 27/01/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Adlène Meddi
Source : www.elwatan.com