Algérie

Parution : Eden en sursis Alger 1964-1974 de Kamel Benyaa



Parution : Eden en sursis Alger 1964-1974 de Kamel Benyaa
Kamel Benyaa est un médecin allergologue réputé à Alger, mais au crépuscule de sa vie professionnelle, il se consacre à l'écriture. En 2015, il a écrit un livre sur sa ville natale, Sidi Aïch (wilaya de Béjaïa), intitulé Mes souvenirs au passé composé 1952/1962.Cette année, il nous revient avec un deuxième ouvrage sur la capitale : Eden en sursis Alger 1964-1974, qui raconte «la jeunesse dorée» de l'auteur en terre algéroise après la libération du pays. Installé avec ses parents à Alger en 1964, alors qu'il n'avait pas encore bouclé ses 17 ans, M. Benyaa ouvre ses yeux sur cette ville qui l'a immensément subjugué. «Alger était la ville méditerranéenne par excellence. Une capitale où il faisait bon vivre. Elle proposait généreusement toutes les douceurs que pouvait offrir une cité à ses enfants», a-t-il décrit.
Tout comme le premier ouvrage, le second est aussi un récit autobiographique, mais on y apprend plus sur Alger que sur sa propre personne. Sa vie n'est en fait qu'un prétexte pour restituer les faits saillants qui ont marqué la ville durant la première décennie de l'indépendance. Kamel Benyaa, ne livre pas un texte brut, il fait une description sociologique exhaustive de la population algéroise de l'indépendance qu'il décrit comme une «société tolérante et heureuse dans sa diversité».
Avec un brin de nostalgie, Il ne s'empêche pas de penser que «la société algérienne actuelle fut soumise à de grandes métamorphoses et qu'elle est devenue différente de son aînée de l'indépendance». Si pour lui le livre est clin d'?il à la jeunesse actuelle, il lui donne l'occasion de mieux apprécier les bouleversements qu'a connus notre pays depuis, mais on peut penser que le récit s'adresse aussi aux anciennes générations, ne serait-ce que pour vivre d'intenses moments nostalgiques de ce qu'était Alger à l'époque.
A travers ce livre, M. Benyaa voulait signifier que la période des vingt ans de sa génération est de loin la meilleure par rapport à celle de ses parents, qui ont vécu la guerre de Libération et à celle de ses enfants en prise avec la décennie noire. L'auteur, qui a passé les premières années de sa vie dans le village de Sidi Aïch, écrit : «Mes souvenirs ont été puisés et composés sur le relief paradoxal de trois fractions de ma jeune existence.
Les deux premières parcelles furent assombries par le versant ténébreux du colonialisme. La troisième fut miraculeusement éclairée par les années lumineuses qui ont suivi l'indépendance.» Il écrit également : «Alger abîmée, Alger meurtrie, Alger blessée pendant la guerre, Alger ressuscitée, Alger souriante, Alger gracieuse au lendemain de la libération.» C'est ce sentiment de bonheur que le docteur veut transmettre et partager avec ses lecteurs.


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